samedi 3 mars 2012

Les animaux, ces grands muets sans lesquels nous saurions survivre.

 
Nous sommes des prédateurs et devons l'assumer.
Mais sans sentimentalisme aucun, devons nous accepter la généralisation de plus en plus  fréquente de l'abattage hors des règles en vigueur demandant d'étourdir l'animal avant de l'égorger ?
Je ne le crois pas, et j'ai signé la pétition.
En effet, cette mesure acceptée sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing élimine un peu du stress à l'animal confronté à la mort et permet de respecter les règles d'hygiène. Elle est aussi un grand pas en avant dans une certaine idée qu'on se fait du monde animal, un début de sortie de la barbarie qui a été notre à leur égard depuis la nuit des temps.


Or, petit à petit dans un certaine indifférence, ces pratiques de l'étourdissement sont abandonnées au bénéfice de l'égorgement pour répondre au marché de la demande de viande Hallal. 
Ce marché requiert un rituel. Celui-ci est respectable,  et je le respecte.
Mais je demande qu'il soit réservé à des abattoirs spécialisés.


Je ne veux pas manger de viande Hallal,  et je souhaite que mon désir soit respecté car il se situe  dans le cadre des moeurs et règles mises en place par notre République Française. 
La laïcité a dans le cadre de notre République préséance sur le rituel religieux.
Ce voeu n'a donc rien d'incongru.
D'autant que cette généralisation de l'abattage selon le rituel ne répond qu'à une politique de rentabilité et de lucre.
A-t-on pensé aux conditions de travail des bouchers ?
A-t-on pensé aux règles d'hygiène qui ne sont plus respectées. 




Déjà au début de ce siècle mon grand père maternel s'émouvait du sort réservé aux animaux, des conditions de transport par terre et maritime, de l'abattage. 
Pour cet humaniste il y avait corrélation étroite entre le respect de la condition animale et le respect de la dignité  humaine.

En effet,  la frontière entre le monde animal et l'humain est ténue, à peine l'épaisseur d'une feuille de cigarette ;  la manière de se comporter avec le monde animal reflète un peu la manière de se comporter avec les humains... 
A-t-on tout simplement pensé que petit à petit nous sommes amenés à régresser dans notre vision du monde et de la vie ?
Serions nous les esclaves d'un marché ?


C'est une réflexion que nous devrions avoir devant l'étal de la boucherie.
Pourquoi ne demanderions nous pas à notre boucher habituel l'origine de l'abattage ?
Nous sommes informés sur l'origine de la bête sur pieds et c'est un très grand progrès. Prenons l'habitude de demander comment celle-ci a été abattue et ayons le courage de faire des remarques. L'abattage par étourdissement est absolument légal., il faut l'exiger.
Le marché est ROI ? Qu'à cela ne tienne, que la  clientèle soit REINE.


Les animaux ne peuvent parler et manifester. Prenons la parole pour eux.  
Merci à Picasso pour ce chef d'oeuvre.

1 commentaire:

  1. Je complète par un extrait de cet intéressant article de Caroline FOUREST " Tous les chemins mènent à l'abattoir " paru dans le Monde du 10 Mars 2012 ( journal électronique )

    "Car si la viande halal n'est toujours pas correctement étiquetée, c'est "parce qu'un label " abattage rituel " voulu en juin 2010 par le "Parlement européen n'a toujours pas vu le jour... à la demande, "notamment, du gouvernement français. A l'époque, il s'en justifiait par "la peur " de stigmatiser des pratiques d'abattage ayant des fondements "relatifs à la liberté religieuse " et par celle de " déstabiliser les marchés "de la viande ".

    "Ce même gouvernement a permis aux industriels de déroger à la loi "de 1974, qui impose l'étourdissement des bêtes avant leur mise à "mort. Alors que plusieurs autorités musulmanes - notamment "l'université Al-Azhar - ne voient aucun inconvénient à étourdir une "bête avant de la sacrifier si l'anesthésie ne touche pas ses fonctions "vitales... En résumé, le gouvernement qui prône aujourd'hui "l'étiquetage est donc celui qui a tout fait pour le dissuader.

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