Un « bonhomme » de Pape ce François , des gros souliers noirs
sous une simple soutane blanche, un petit cartable… oui c’est bien un « bonhomme »
de Pape que nous avons là. Et je m’en réjouis.
"Priorité aux plus pauvres", "abandonnons la pompe et la
rigidité du protocole", « mettez le bazar » crie-t-il aux jeunes….
C’est bien, oh oui, c’est bien !!! Continuons.
Et dans l’avion de retour des JMJ à Rio le 31 Juillet
dernier, cette inquiétude paternelle sur le rôle des femmes, "il faudra une théologie pour
les femmes". On pourrait se réjouir, enfin... presque …..
Oh, le malaise……Et pourquoi pas une théologie pour nos animaux
familiers…..certains embaument bien leurs « petit chat » ou leur
chien tant aimé….
Ah Pape François quelle fatigue intellectuelle et surtout
spirituelle m’accable lorsqu’on parle de théologie pour les femmes !
Même à l’époque de la découverte du Nouveau Monde et de ses
habitants aux mœurs si étonnantes, même à l’époque de l’esclavage , il ne
semble pas qu’il ait semblé nécessaire de penser à une théologie spécifique. Qu’on me corrige si je me trompe.
On se posait la question :
« sont -ils des Hommes – "comprendre " humains comme nous – (
controverse de Villadolid ) où
n’en sont ils pas.
Difficile de se poser la question dans ces termes pour les femmes quand on sait que nous sortons tous du « ventre » d’une femme .
Difficile de se poser la question dans ces termes pour les femmes quand on sait que nous sortons tous du « ventre » d’une femme .
Alors ? oh que la
fatigue me prend, presque une migraine, à vos yeux les femmes seraient une
humanité à part, ou une part d’humanité qu’il faut considérer à part ?
Pourquoi ?
Nous attendons toutes des réponses.
Le salut par la Croix et la résurrection de Christ ne les
justifierait pas comme il justifie les hommes (les mâles ) ?
Le baptême des femmes serait il différent du baptême des
hommes ?
Relisons le catéchisme, non à aucun moment nous pouvons
trouver trace de cela.
Réfléchissons au « Nouvel Adam » l’Eglise le
verrait elle en Homme « couillu »
( excusez le
terme ) ou en une Humanité radieuse et sauvée ?
C’est important mes Pères !!!!!
Dans quelles dérives théologiques vous êtes vous embarqués durant ce XX ème siècle devant cette question des femmes qui ne s'était jamais posée auparavant ? Oui, c’est à
clarifier et d’urgence.
La condition féminine dans l’Eglise relève seulement de
l’Histoire, de la Tradition et non des Ecritures.
Face aux demandes qui ne s'étaient jamais posées, " le sacerdoce pour les femmes", "une parole dans le gouvernement de l'Eglise", vous avez cherché des réponses dans la magnifique figure de Marie.
Vous suivez ainsi une sorte de théorie qui s'impose dans les esprits des jeunes clercs, Jésus pour les "garçons" et "Marie pour les filles.
N'est ce pas particulièrement dangereux, car vouloir instrumentaliser Marie , et faire d'elle ce qu'elle n’est pas, une sorte d’échelon intermédiaire entre Dieu et les Hommes, nous conduit tout droit dans ce que redoute le plus l’Eglise, l’idolâtrie ?
Face aux demandes qui ne s'étaient jamais posées, " le sacerdoce pour les femmes", "une parole dans le gouvernement de l'Eglise", vous avez cherché des réponses dans la magnifique figure de Marie.
Vous suivez ainsi une sorte de théorie qui s'impose dans les esprits des jeunes clercs, Jésus pour les "garçons" et "Marie pour les filles.
N'est ce pas particulièrement dangereux, car vouloir instrumentaliser Marie , et faire d'elle ce qu'elle n’est pas, une sorte d’échelon intermédiaire entre Dieu et les Hommes, nous conduit tout droit dans ce que redoute le plus l’Eglise, l’idolâtrie ?
il y a un seul et unique médiateur Jésus Christ.
Les femmes, dans les Ecritures, ne suivaient pas "Marie" mais bien Jésus.
Les femmes, dans les Ecritures, ne suivaient pas "Marie" mais bien Jésus.
Que je sache Marie porte le très beau titre de Mère de
l’Eglise depuis Vatican 2 – n’est ce pas cela qui doit inspirer tout un chacun, homme ou femme ?
Chaque baptisé en son "coeur" n'est il pas un peu à la fois l'enfant et le père ou la mère de l'Eglise.
Se rend on compte à quel point ces mariologies délirantes
dont nous sommes les témoins aujourd'hui nous séparent de nos frères réformés ?
Et puis, HELAS, trois fois hélas, au moment où la condition
féminine est en capacité
d’apporter à l’Eglise sa pleine contribution, Jean-Paul 2 a cru bon de
dire non au sacerdoce des femmes.
Vous confirmez.
C’est une bien grande misère, Très Saint Père . Au moment où la condition
féminine s’affranchit de l’antique emprise du patriarcat, l’Eglise refuse de
l’accompagner dans son évolution et prend ainsi la responsabilité que celle-ci
se fasse sans elle, en dehors d’elle et peut-être contre elle.
Et l’argument, la femme est avant tout « mère », pourrait
se retourner contre Elle. Qui transmettra la Foi aux enfants de ces femmes
découragées par tant de mépris ?
Vous n’y pouvez rien, nous vivons l’époque de la Femme ! Partout dans le monde malgré toutes les horreurs qu’on leur fait subir, les
femmes s’émancipent ou tentent de s’affranchir de la servitude.
Cela ne donnera peut-être pas un monde meilleur, mais cela donnera un monde différent.
Que faut il penser de ce manque de discernement sur le sujet ?
N’y aurait il pas une très grande gêne intellectuelle
qui saisit les clercs de la hiérarchie lorsqu’on aborde la question des femmes ?
Ils l’ont peut-être trop combattue intérieurement durant
leurs meilleures années pour être capables de l’apprivoiser normalement dans
une vraie réflexion.
Cela relèverait il seulement de la psychanalyse ? Las, Las. C'est triste.
Je me permet de copier ce passage d'un texte d'Anne-Marie Pelletier....
RépondreSupprimerQue faire aujourd'hui de déclarations qui appellent les femmes à la soumission ou qui les exhortent à une discrétion qui sert trop bien les intérêts de pouvoirs abusifs pour ne pas être suspecte ? D'où le recours systématique à l'argument culturel : Paul, (...) dans la Lettre aux Galates déclare : «... Il n'y a plus ni Juif, ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme.» « Coup de tonnerre dans le ciel du monde antique » déclare à propos de cette phrase un commentaire récent [[Ibid., p. 211]]. qui y lit l'affirmation de l'égalité parfaite entre l'homme et la femme, tout en ajoutant qu'il s'agit là, de (p.35) toute façon, d'un texte d'exception dans le corpus paulinien, puisqu'il consent à dénoncer des clivages sociaux injustes, dont Paul s'accommode en revanche ailleurs.
Pourtant, lue en ce sens, parée de toute la générosité dont on la crédite, la phrase de la Lettre aux Galates peut laisser perplexe. Il ne suffit pas de déclarer dans une épître que l'esclave ne l'est plus. Ni d'annuler verbalement la différence entre l'homme et la femme. On sait même combien la dénégation est un procédé dangereux. Abrité derrière l'idée qu'il n'y a plus ni Juif, ni Grec, on peut surmonter tout à loisir l'antagonisme... en supprimant simplement l'un des deux termes, manière sommaire, mais attestée dans l'histoire de la relation entre les chrétiens et Israël. De même, déclarer qu'il n'y a ni homme ni femme peut constituer une subtile et efficace manière de déposséder chacun en éliminant l'altérité à partir de laquelle se construisent les identités. Ruse ultime d'une longue histoire qui ne rétablit nulle justice, même si saint Paul, lu dans cette perspective, se retrouve aux côtés du féminisme contemporain déclarant, selon une formule désormais célèbre, que « l'un est l'autre ».
La question rebondit donc à propos de cette déclaration qui semblerait pourtant a priori moins problématique que celles qui, dans les Épîtres, concernent le mariage et la virginité ou le «voile des femmes». Mais que dit au juste Paul? Et surtout, au sein de quelle logique cette phrase se situe-t-elle qui lui donne son sens et sa véritable portée ? Question préliminaire et décisive, si l'on ne veut pas simplement lire pour étayer une thèse personnelle, manipuler des mots pour servir une cause particulière, mais entendre la nouveauté chrétienne dont Paul se veut le serviteur. Car, contrairement à un préjugé qui cette fois menace le lecteur, rien ne dit que, parce qu'il parle de la femme, Paul doive inéluctablement être privé de la clairvoyance spirituelle qu'on lui reconnaît ailleurs. Rien, non plus, ne prouve que, rencontrant des traditions, voire des préjugés culturels, il ne puisse les considérer aussi en chrétien, montrant le chemin qui permet de les vivre selon le Christ, avec liberté, pour l'édification et la croissance des communautés chrétiennes. Paul lecteur de la Genèse Pour commencer à entrer dans la logique que suppose la déclaration de Paul aux Galates, une première remarque est nécessaire. Elle a la forme d'une objection, celle que le contexte scripturaire vient opposer précisément à l'interprétation qui voudrait que, disant : « Il n'y a plus (p.36)
....
Anne-Marie PELLETIER