Souviens-toi Jacqueline de tous ces dimanches d'élection qui ont jalonné ta vie.
Souviens-toi Jacqueline de tous ces dimanches de ta vie de famille que tu as sacrifiés.
Souviens-t'en, car demain ce dix Juin, tu vas peut-être voir se dessiner ce que sera le deuxième tour : l'impensable, une France livrée pieds et poings liée, (mais est-elle vraiment tellement consentante ?) à un seul parti d'opinion.
En effet, que sera le lendemain du deuxième tour si les socialistes l'emportent largement ? Une France dont tous les échelons de décisions seront socialistes et donc sans contre-pouvoir.
Est-ce cela que les Français ont réellement voulu ? Ou bien ont-ils surtout voulu voir partir N. Sarkozy ?
Vers quelle réponse les a-t-on poussés ?
Mes vieux amis s'inquiètent, notre terrain, nous le travaillons comme des paysans, avec patience et amour, nous le connaissons bien notre petit territoire comme chaque citoyen engagé de France connaît le sien. Nous n'avons jamais travaillé pour la gloire, celle-ci est réservée aux autres, ceux qui tiennent les leviers, grands ou petits, nous avons travaillé pour qu'un peu de lumière s'insinue entre les blocs qui au fil des décennies se sont gonflés au points d'occulter le paysage et d'en cacher toutes les richesses.
Mes vieux amis s'inquiètent de cette pauvreté d'un genre particulier qui s'annonce.
Je m'en inquiète aussi, conséquence inéluctable de l'entêtement à garder un mode de scrutin, qui a répondu en son temps aux problèmes des français, malgré tous les appels du Centre par la voix de François Bayrou à injecter une dose de proportionnelle afin de remédier aux injustices et aux injures faites à la démocratie.
La droite paie aujourd'hui cet entêtement.
la gauche en paiera demain le prix.
En effet, détenir en ses mains tous les leviers de pouvoirs n'est pas facile, comment feront ils pour reporter sur l'autre, cet autre qui a disparu du paysage, toutes les difficultés du moment ?
Les voix de la raisons pourront elles émerger de cet Iceberg socialiste dont nous voyons les attraits émerger sous les lumières complices des media, mais dont nous ignorons tout des profondeurs obscures.
La France, en ces temps de crise , en paiera le prix fort. HELAS !
Oui, Souviens t'en Jacqueline car malgré tes déceptions, le feu qui doucement s'éteint, tu ne peux rester les doigts sur la clavier pour critiquer ou te féliciter de tes soirées culturelles. Il faut entrer en résistance.
Une lumière .....
Beaucoup de femmes chez les centristes. Elles vont au feu. C'est difficile mais c'est une excellente école.
Je ne le répéterai jamais assez, nous avons besoin de femmes pour légiférer et gérer.
Que nous nous retrouvions en queue des pays démocratiques pour la participation féminine à la vie politique ne m'a jamais convaincue du désintérêt des femmes pour la politique et dans ce temps de crise, la réponse tombe claire et nette chez les centristes, quand tout semble perdu, seule les femmes apparaissent.
Une chance pour elles, une chance pour nous, montrons leur ce que nous sommes capables de faire.
Allez les "petites..." Nous travaillons pour demain.
A demain.
J'ajoute cet article de la Stampa. Les démocraties européennes sont appelées à faire des réformes constitutionnelles, face aux défis de la crise. Le journaliste a quelques réflexions intéressantes sur le duel des extrêmismes en France, à Henin Beaumont dans la france profonde.
RépondreSupprimer"Les amateurs du genre observent de près le duel entre Jean-Luc "Mélenchon et Marine Le Pen, "le rouge et la noire", l’extrême droite "contre l’extrême gauche, finalement l’un contre l’autre, sans masque "ni intermédiaire. C’est ce qui fait toute la beauté du système français, "brutal et radical, mais aussi paradoxal. En effet, Le Pen et Mélenchon "représentent les deux extrêmes d’un système considéré comme "vertueux parce que capable d’annihiler les extrémismes de tout bord.
"Il convient de suivre attentivement ce duel [dans la 11e circonscription "du Pas-de-Calais], intéressant par de nombreux aspects – sociologie, "histoire et architecture constitutionnelle.
"En particulier pour nous, en Italie, dans la "Babel conceptuelle" décrite "récemment dans La Stampa par l’ancien président du Conseil Ugo De "Siervo. Car c’est de cela qu’il s’agit : comment réhabiliter la politique "en engageant des réformes ? Un système électoral à deux tours "à la "française" permettrait peut-être de reléguer dans les annales de "l’horreur cette loi électorale de 2005, en Italie, surnommée porcellum "("cochonnerie"), concoctée par la Ligue du Nord et les berlusconiens "pour cimenter leur collusion et qui, au contraire, s’est retournée au "final contre ses auteurs en produisant une classe politique médiocre et "servile.
"En revanche, dans la France profonde du Nord, à Hénin-Beaumont, "dans ce vieux bassin minier jadis fief politique du Parti communiste "français et aujourd’hui terre de conquête pour l’héritière du chef "collaborationniste, on assiste au défi plus symbolique du modèle "français, l'"anti-porcellum" par excellence.
"Au vu du résultat de ce duel – tout à fait inédit, même en France –, "nous verrons dans quelle mesure le modèle en est vraiment un. C’est-"à-dire s’il est capable de résister à l’assaut de ce que, en Italie, nous "appelons les "antipolitique" (représentés en France par deux "mouvements qui sont, à leur manière, tous deux "antisystème") ou si, "au contraire – comme beaucoup le soutiennent à Paris –, il est "nécessaire d’assouplir le modèle majoritaire avec une dose de "proportionnelle.
"Mais quelqu’un viendra-t-il s’interposer dans ce face-à-face ? La "première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a "immédiatement relevé le défi des perdants (tous les deux ont "perdu" à "la présidentielle). Elle espère qu’ils s’annuleront dans une triangulaire "où le troisième larron sera le socialiste Philippe Kemel. Nous verrons. "Ce qui est intéressant, de notre point de vue, c’est de voir comment le "modèle sortira de cette épreuve. Selon les sondages, Mme Le Pen "l’emporterait au premier tour, mais perdrait face à Mélenchon [ou face "à Kemel, selon le dernier sondage en date, réalisé par Opinion Way] au "second.
"Mais faut-il vraiment un extrémiste de gauche pour battre "l’extrémisme de droite ? Transposé en Italie, cela donne Sel [parti "Gauche, écologie et liberté] contre [Beppe] Grillo (lequel n’est pas "vraiment classé à "droite", mais cela nous aide à mieux comprendre "les choses) ? En France, le modèle qui apparaît si parfait et qui jusqu’à "présent a affaibli les extrêmes en permettant au pays d’être "gouvernable, résistera-t-il à l’assaut de l’extrémisme et du "populisme, qui constitue la véritable nouveauté, en pleine ascension, "dans une Europe qui a perdu confiance en elle-même ? C’est là le défi "de Hénin-Beaumont."