J'a un peu honte. Mais j'engrange, j'engrange....Pour pouvoir donner, il faut d'abord recevoir.
Aussi tout de go, sans réecriture. Pourquoi le ferai, je vous lire cet article présentant une conférence de Mrg DROUET au Quebec. C'est un peu long pardon. Nous y reviendrons. mais quelle richesse dans ces propositions!!!!
Un nouveau modèle d’Église
Un nouveau modèle d’Église : le modèle de Poitiers
par
Stéphane Gaudet
collaboration spéciale : C’est dans le cadre du colloque annuel du Centre culturel chrétien de Montréal 1 que Mgr Albert Rouet est venu présenter au Québec le modèle qu’il a implanté alors qu’il était évêque de Poitiers.
Stéphane Gaudet
collaboration spéciale : C’est dans le cadre du colloque annuel du Centre culturel chrétien de Montréal 1 que Mgr Albert Rouet est venu présenter au Québec le modèle qu’il a implanté alors qu’il était évêque de Poitiers.
Ce modèle est celui des communautés
locales, qui nous vient de l’Amérique latine. Une communauté peut se
former tant dans un quartier en milieu urbain que dans un village ou un
groupe de villages. Il importe de conserver des secteurs à taille
humaine. Chaque communauté est en lien avec un prêtre, mais il est au
service de la communauté, pas le centre autour duquel tourne la vie de
celle-ci. Les membres de la communauté élisent parmi eux une équipe de
cinq personnes pour l’animer. Elle est donc autonome et autoresponsable.
C’est la communauté qui décide si elle souhaite une messe hebdomadaire
en semaine, donc avec eucharistie et présence d’un prêtre, ou un
rassemblement chaque dimanche, mais sans eucharistie toutes les
semaines. Elle fait appel au prêtre selon ses besoins.
Ce modèle part du principe que les
baptisés sont des adultes dans la foi, pas des mineurs ! Tous les
baptisés doivent pouvoir mettre leurs dons au service de l’Église. En se
responsabilisant, les laïcs, hommes et femmes, se mettent debout et
entretiennent désormais des relations d’égal à égal avec les prêtres et
même l’évêque. Le peuple chrétien sort ainsi de l’inertie et du
désespoir dans lesquels le confine le leitmotiv « on manque de
prêtres ». Mgr Rouet n’est d’ailleurs pas d’accord avec le fait qu’on
manque de prêtres : il manque de prêtres par rapport au modèle
paroissial actuel, mais on peut changer de modèle ! Et même s’il y avait
assez de prêtres pour desservir les 604 paroisses du diocèse poitevin,
44% de ces prêtres seraient dans des paroisses de moins de 300 âmes ;
ils s’y ennuieraient ferme... Les vieilles images du curé de campagne et
de l’église rurale appartiennent au passé, il faut en faire son deuil.
Un grand travail est nécessaire sur les mentalités et les
représentations. Le modèle paroissial est certes en train de vivre ses
derniers jours, mais un nouveau prendra la place : l’Église demeure
vivante ! Le peuple chrétien n’a donc pas lieu de se décourager. Ce
modèle a redonné l’espérance aux chrétiens et chrétiennes en les rendant
acteurs et actrices de cette espérance.
Le modèle paroissial classique est
centripète : tout passe par le curé, le pouvoir est accumulé dans le
seul ministère du prêtre alors que les premiers chrétiens, eux,
connaissaient une diversité de ministères (diacres, sous-diacres,
exorcistes, acolytes, etc.), diversité qu’il faut redéployer selon Mgr
Rouet. Normal que dans le modèle classique, le manque de prêtres mette
en péril l’existence même de l’Église. Et si on confie plus de pouvoirs
aux laïcs sans changer le modèle, ou bien on cléricalise les laïcs, ou
bien naissent des conflits de pouvoir. Implantées à partir de 1996 dans
le diocèse de Poitiers, les communautés locales sont maintenant au
nombre de 300, rassemblant 1 600 fidèles. Et elles portent de beaux
fruits ! Les communautés locales renforcent l’élan missionnaire, la
majorité des catéchumènes du diocèse étant issue de ces communautés. Le
choix laissé aux communautés de décider si et quand elles veulent la
communion a redonné sens à l’eucharistie, qui n’est plus un automatisme. Lorsque les communautés locales donnent de vraies responsabilités aux jeunes (pas un rôle de figuration), ils sont présents et s’impliquent ! Eux aussi sont baptisés, donc adultes dans la foi. Le rôle du diocèse est de soutenir les communautés locales, non pas de les surveiller ni de leur dire quoi faire ; contrairement aux paroisses, elles n’entrent pas dans la structure hiérarchique pyramidale du diocèse. Finalement, hommes et femmes sont égaux dans les communautés locales et peuvent y exercer toutes les responsabilités. La compétence est le seul critère qui importe.
communion a redonné sens à l’eucharistie, qui n’est plus un automatisme. Lorsque les communautés locales donnent de vraies responsabilités aux jeunes (pas un rôle de figuration), ils sont présents et s’impliquent ! Eux aussi sont baptisés, donc adultes dans la foi. Le rôle du diocèse est de soutenir les communautés locales, non pas de les surveiller ni de leur dire quoi faire ; contrairement aux paroisses, elles n’entrent pas dans la structure hiérarchique pyramidale du diocèse. Finalement, hommes et femmes sont égaux dans les communautés locales et peuvent y exercer toutes les responsabilités. La compétence est le seul critère qui importe.
Le modèle des communautés locales est
basé uniquement sur le relationnel, et non sur l’administratif. Les
communautés locales ne sont pas des paroisses « new look ». Il s’agit
d’un modèle tout autre, basé sur une théologie du baptême, et qui
demande une réelle conversion évangélique à ceux et celles qui
souhaitent y participer
Source http://www.sentiersdefoi.or
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