vendredi 26 septembre 2014

trouvé dans FHEDLES juin 2014 : Égalité entre les femmes et les hommes, droits et libertés dans les Églises et la société.

  J'ai déjà eu l'occasion de rédiger une page sur "le DENI enquête sur l'église et l'égalité des sexes" de Maud AMANDIER et Alice CHABLIS .
Je reviens dessus par le biais de cet atelier organisé par  FHEDLES en Juin 2014.
On ne parlera jamais assez de ce livre. 
On ne soutiendra jamais assez les auteures de documents qui expliquent le fonds de nos demandes concernant la condition féminine dans l'Eglise catholique romaine. 
Le combat est long et demande une certaine retenue car les passions explosent vite. Mais ce combat est JUSTE et tout ce qui permet de COMPENDRE doit être relayé avec constance. Jacqueline 

Nos ateliers "Genre en christianisme"
Nous vous avions annoncé les ateliers Genre en Christianisme, dans les locaux de la bibliothèque du Saulchoir (Paris) les deuxièmes jeudi de chaque mois

----Celui de mai, décalé au mercredi 7 dans nos locaux en raison du jeudi 8 férié, s’est tenu autour du livre LE DENI, Enquête sur l'église et l'égalité des sexes (Bayard) en présence des deux auteures : Maud AMANDIER et Alice CHABLIS. Rappelons qu’il s’agit là d’une enquête implacable, étayée par une étude minutieuse des textes bibliques et des ordonnances du magistère sur  l'organisation, pendant 20 siècles,  de la répartition des statuts, rôles et pouvoirs entre les sexes  dans l’Église catholique. Une vingtaine de participants pour la plupart très accrochés par la lecture du livre sont venus en discuter avec les auteures, deux femmes, encore jeunes, pertinentes, engagées comme chrétiennes sur le terrain pastoral et dans les médias catholiques. Elles ont mis en commun leurs expériences pour se lancer sans vraiment d’idées préconçues dans l'étude de ce qui pouvait justifier ce constat accablant que beaucoup, croyants ou non, font aujourd’hui : dans l’Église, les hommes ont le pouvoir, les femmes assurent le service.
"Au début, on voulait laisser la parole aux femmes, nous ont dit les auteures. On a rencontré des femmes engagées, formidables mais avec toujours les mêmes thèmes ... Parcours bloqués, parcours brisés... Rapidement nous nous sommes dit : il faut analyser la structure"
Elles se sont montrées aussi passionnantes que simples, ouvertes et intéressées à la discussion. Nous nous sommes bien sûr mutuellement reconnu/e/s dans nos objectifs et nos convictions et des courriers d’échange et de soutien  sont déjà venus prolonger cette première rencontre, d’autant que, comme  vous l’aurez lu notamment dans Témoignage Chrétien qui s’est fait un devoir et un honneur de défendre  l’ouvrage, celui-ci  fait l’objet d’une véritable censure dans la presse catholique.
En tout cas, nous comptons bien y revenir et inviter à une étude plus spécifique sur certains points de blocage que nous n’avons pas cessé nous-mêmes de dénoncer. Comme le faisait remarquer Maud Dillard, documentaliste de Genre en Christianisme : « Je salue cet  ouvrage, synthèse de 40 années de publications ». 
Si vous ne l’avez pas encore fait, attachez-vous à le lire et partager. Il est alerte dans son style bien que ce qu’il décrit soit pesant, et ses analyses étaieront utilement les  projets du travail collectif pour un renouveau désormais urgent dans l’Eglise.


  ---Le jeudi 12 juin nous avons eu la joie d’accueillir Pierrette Daviau professeure de théologie pratique et pastorale à l’université Saint Paul de Montréal sur le thème : «  quelle ouverture pour la parité femmes/hommes avec le pape François ? »
Dans un premier temps, Pierrette Daviau a expliqué comment les théologiennes catholiques nord-américaines réagissent au pontificat du Pape François. Assurément, des raisons de se réjouir sont pointées : un courant plus pastoral que dogmatique, la simplicité et l’humilité du personnage, le nouveau Secrétaire d’État et les mesures sur les finances du Vatican. Néanmoins, elle concède que, vu depuis l’Amérique du Nord, ce qui domine c’est l’idée qu’il n’y a rien de véritablement neuf… La dénonciation du « machisme en jupe » a peu convaincu. L’ordination des femmes reste encore soumise au verrou théologique mis par Jean-Paul II et elle note qu’au Québec le débat s’amenuise faute d’espoir rapide de changement… Dans l’encyclique Evangelii Gaudium, sont toujours louées les qualités féminines naturalisées. Le rôle irremplaçable des femmes dans la famille reste idéalisé sans forcément rejoindre le vécu des femmes. Il parle de justice mais pas d’égalité femme/homme.
Dans un deuxième temps, Pierrette Daviau a surtout réfléchi sur la place de la théologie féminine ou féministe dans la théologie catholique romaine en général. Peu d’évolution également : les images de Dieu restent masculines, le langage liturgique peu inclusif…
D’un point de vue sociologique, les filières de théologie féministe restent marginales, peu connues, peu fréquentées, et peu estimées par les hommes. C’est peut-être cela qui a fait beaucoup réagir lorsque François a appelé à développer une « théologie de la Femme ». Pierrette Daviau se demande pourquoi le pape, cultivé, sud américain, n’a-t-il pas lu l’abondante littérature produite par la théologie féministe depuis 40 ans, en particulier  Yvonne Gebarra ?
Le débat a porté sur ce qu’on pouvait raisonnablement attendre du pape François. Deux lignes : les « optimistes » pointent tous les lignes d’ouverture : la nécessité de réformer la Curie ; sa volonté de remettre à un juste degré l’articulation entre évêques et prêtres ; la priorité au message évangélique ; le prochain Synode des familles. Les « pessimistes » pointent : les risques d’attendre trop longtemps ; l’annonce d’une encyclique utilisant le thème de l’ « écologie » pour figer des rapports de genre ; l’impossibilité dans le futur proche, de voir changer les choses ; dire qu’il convient de donner plus de place aux femmes là où se prennent les décisions  et tout de suite revenir à l’exemple de Marie...


 



Qui est FHEDLES  ? L’association Femmes et Hommes Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société (FHEDLES) est née le 6 février 2011. Elle succède aux deux associations sœurs Femmes et Hommes en Église (FHE) et Droits et Libertés dans les Églises (DLE), créées en 1969 et 1987.
Notre objectif est d’ « œuvrer au sein des Églises et de la société, avec la liberté de l’Évangile, à de nouvelles pratiques de justice, de solidarité et de démocratie pour :
  • l’égalité et le partenariat entre femmes et hommes, en refusant toute forme de discrimination liée au sexe.
  • la transformation profonde des mentalités, des comportements, des institutions pour donner réalité aux droits et liberté de toutes et tous.
  • l’émergence de langages et de symboles renouvelés.
  • la promotion de recherches, notamment historique et théologiques, appelées par les trois objectifs énoncés ci-dessus »
dans le respect de la diversité des cultures et des spiritualités. »

trouvé dans NARTHEX cet excellent article :


Entre mélancolie et dépression : l’acédie médiévale dans le Livre des Fondations de Thérèse d’Avila (chapitre VII)

Publié le : 13 Août 2014
Le titre du Chapitre VII du Livre des Fondations de Thérèse d’Avila indique « Comment se comporter avec les mélancoliques. A lire impérativement par les supérieures. 

Le terme de mélancolie vient du grec : melan, noir et kholé, la bile, c’est la bile noire, selon la théorie des quatre humeurs de l’Antiquité (sang, lymphe, bile et atrabile), ces liquides organiques censés réguler notre tempérament. On ne connaît pas encore la circulation sanguine. La mélancolie est, dans la médecine et la philosophie grecques, une maladie de l’œil d’où naissent des illusions (Galien).
Platon, dans le Timée, localise la mélancolie dans le foie, qui sécrète la bile noire : « Le foie est un miroir qui présente des visions redoutables à l’esprit. » De même, Hippocrate, dans Maladies II, décelait dans le regard mélancolique « des visions effrayantes, des songes si affreux que parfois il voit des morts. » Le symptôme est à la fois une tristesse mortifère et un génie créateur, d’où la tendance au suicide que souligne déjà Aristote.


Au Moyen Age, entre le VIIe et le XIIe siècle, la mélancolie est considérée comme une œuvre du diable, comme elle l’est encore pour Thérèse d’Avila : « Cette malheureuse est incapable de se défendre contre les incitations du démon » (FVII, 3). C’est un des sept péchés capitaux, « acedia », l’acédie qui signifie en grec la négligence, l’indifférence. Elle concerne le moine, père du désert, qui prend en aversion le lieu où il est, son état de vie, les fatigues de l’ascèse et la charité, selon Evagre de Pontique, dès la fin du IVe siècle. L’acédie est ainsi une perte graduelle de l’ardeur spirituelle, « une anesthésie progressive et angoissante de l’âme qui se dessèche », d’après Adam Scot, au XIIe siècle. C’est un « taedium vitae », un dégoût de la vie.
Selon Thomas d’Aquin, l’acédie est un « ennui spirituel », il l’oppose à « la joie, note caractéristique de la vie contemplative. » Thérèse d’Avila partage avec Thomas d’Aquin l’idée que la mélancolie est une passion, à laquelle cède la volonté : « Quand on y réfléchit, on voit que ce qui les intéresse le plus est d’agir à leur guise, de dire ce qui leur passe par la tête, de dénoncer les fautes des autres pour dissimuler les leurs et de faire tout ce qui leur plaît, en somme, de se conduire comme des gens qui ne se maîtrisent plus. Des passions qu’on ne dompte pas par la mortification, qui vous poussent à faire ce qui vous plaît, où aboutiront-elles, si personne ne s’y oppose ? » (FVII, 3).

La spiritualité thomasienne veille à ne pas brusquer la sensibilité : « La supérieure peut éviter de leur donner des ordres quand elle sent qu’elle ne sera pas obéie, car elles n’ont pas la force de se forcer à obéir. Elle peut les traiter par la douceur et l’amour de façon à les amener, si c’est possible, à obéir par amour » (FVII, 9). Il faut éviter avec elles de trop longues prières et des jeûnes stricts. Par contre, Thérèse pense qu’il faut se montrer sévère, dès que la malade commence à « jeter le trouble dans le monastère » (FVII, 3).
La mélancolie est l’indice d’un certain manque d’amour, d’une pathologie narcissique, qui peuvent être très néfastes à la vie communautaire, car ils sont communicatifs : « Notre tempérament est si misérable que chacune croira souffrir de mélancolie pour bénéficier elle aussi de l’indulgence de la communauté » (FVII, 6).

A la fin du XIIIe siècle, l’acédie cesse d’être un péché réservé aux moines, elle concerne toutes les formes de paresse (négligence, manque de persévérance et d’efficacité, perte de temps), puis elle va s’étendre à tous les domaines de la vie sociale et économique (travail, famille, vie publique) dans une sécularisation des péchés capitaux. Le remède est une saine occupation. C’est ce que préconise Thérèse d’Avila : « Il faut bien voir que le meilleur remède consiste à les tenir occupées à des tâches pour empêcher leur imagination de vagabonder, car c’est la cause de tout leur mal » (FVII, 9).
Au XVIe siècle, la mélancolie baroque se joue des apparences, du monde à l’envers, de l’illusion théâtrale dans La Vie est un songe de Calderon, ou dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. C’est au XVIIIe siècle que le terme de « spleen » est employé pour la première fois en France par les philosophes Voltaire et Diderot. « Spleen » est un mot anglais qui signifie la rate sécrétant la bile noire. C’est un trouble lié au climat, surtout en Angleterre, et qui est ressenti par les adolescents et les femmes, il peut conduire au suicide. Le « mal du siècle » du XIXe siècle devient pour les écrivains romantiques une façon d’être au monde, une réponse digne à leur exil social, à leur douleur d’être et d’aimer. L’inspiration symboliste naît avec Les Fleurs du Mal de Baudelaire, dont la première section s’intitule « Spleen et Idéal ».
Thérèse d’Avila considère la mélancolie comme « une maladie grave », particulièrement « chez les femmes que leur faiblesse y expose » et qui « refusent d’admettre qu’elles sont malades » (FVII, 10). Vers 1900, on parlait de neurasthénie, aujourd’hui de dépression, d’états maniaco-dépressifs ou de troubles bipolaires. On découvre une autre face de l’individu performant : un être fragile et vulnérable.

jeudi 4 septembre 2014

Les femmes !!!! toujours les femmes, en BIEN et en MAL....GRANDEUR ET DESOLATION......



La semaine dernière, un bien triste lundi,  mon amie M. est décédée.



On pourrait presque parler de "libération " tant sa maladie l'a  physiquement consumée durant des mois et des mois.. Mais  aussi  insondable  "perte" tant cette "femme" a oeuvré dans le sens  du  "bien commun", pour l'élévation de l'esprit et la connaissance des cultures asiatiques.   Perte , ai je écrit ?  Non un  effondrement ! Qui saura mener à bien son oeuvre ? Nous le savons tous, rien ne sera plus comme avant, il faudra "contourner" le vide de son absence, de la perte de cette énergie que rien ne pouvait entamer.
Son dernier geste est donc un appel à transformation, à création à partir de ce qu'elle a fait.
C'est un geste " CLASSE" qui appelle à grandir .
M... est une grande DAME.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire










 Sidérant, le coup mortel  porté par Valérie TRIERWEILER au Président des Français et donc à la France par son livre "Merci pour ce moment".

Car, bien que je ne l'ai pas choisi et quelque soit la désolation de  mes sentiments pour la capacité de  cet homme  à nous gouverner, IL  est le Président de mon Peuple, celui de la NATION.
A ce titre il mérite le respect.

Faut il que le sens de l'honneur ait disparu de la scène française pour qu'une ex compagne, certes bien mal répudiée, porte un tel coup à la fonction présidentielle.
Faut il que l'éducation de tout un peuple ait été balayée en quelques générations.  Il y a encore peu  les Français  portaient au coeur le noble  respect de l'honneur  de la France et de ceux qui ont été appelés démocratiquement à la gouverner.

Certes la France s'est trompée en élisant cet homme, nous le voyons tous les jours... Mais ce n'est pas en le roulant dans la boue qu'on résoudra les problèmes des français.

Je suis fatiguée par ces déballages et ces attaques qui ne sont qu'une manière de faire de l'argent, encore et toujours plus d'argent .
Des déballages d'une Dame qui aurait dû se taire et attendre pour "parler"que la situation mondiale soit moins explosive. Que sont ces petites phrases assassines à côté des gens massacrés en Irak, des morts en Ukraine, des personnes en recherche d'emploi, de la toute la souffrance du monde.  Des déballages de couples  qui n'intéressent personne et que les media devraient relayer à la place qui leur revient, la dernière. 

Dur contraste, des émissions télévisées  s'attardent sur les "Premières Dames" de la Cinquième République, et apportent la preuve que   nous n'eûmes jamais l'occasion d'en avoir  honte !

Couple pathétique.
Je le redoute : "couple fatidique", fossoyeur de l'idée même de démocratie qui sous la plume de l'ex compagne  prend des allures de cloaque puant.`
O ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Et des dédains et du soupçon  
Guillaume Apollinaire