J'étais en adoration devant la petite soeur, pas encore an an, si adorable, si confiante. Mon regard devait dire ces choses éternelles des grand mères, l'adoration pour les enfants de leurs enfants, les enfants issus de leur chair...
Adoration si forte et profonde qui tient presque du sacré.
Il était là, le petit, tête penchée et me regardait .
Quel regard !!!! " TRAHISON" criait il, "TRAHISON" je ne suis plus le centre de ton attention.
Je ne suis plus le coeur de ta vie.
Petit coeur, je t'appelle...." Petit coeur" ...
"Qu'est-ce que c'est un petit coeur, tu as demandé" ?
Je n'ai pas fait attention.
Petit, je t'aime toujours autant, ne le sens tu pas ?
Mon coeur a de la place pour deux et même plus encore !
Non, il ne le sentait pas.
Il me l'a montré.
C'est une famille bi-nationale, les deux langues sont parlées. Le Père parle français, la mère allemand.
La riposte ne s'est pas fait attendre et dans le cercle familial où les langues se croisent, Lui, le petit, a choisi.
Il n'écouterait que le français de Papa, aujourd'hui le "Français de Mamy" sera pour lui inaudible.
Et quel regard ! Un vrai regard de défit, fort, sans concession. Un regard bleu comme un ciel d'Août !
Ah p'tit loup, ce regard je ne peux l' oublier.
Ah p'tit loup rends moi ce regard si profond "qu'on pourrait s'y noyer", le regard dans lequel autrefois j'ai pour la vie sans crainte plongé...
Ce regard dont tu as hérité l'azur .
Peints y des myosotis, une petite pointe de soleil, dessine la petite ride du rire.
P'tit loup je suis partie, envolée pour Toulouse la rose. Tu es resté à Berlin la verte et mes yeux de noisette pleurent sur le souvenir de ce regard bleu intense.
P'tit loup si tu savais........
schüss - bis gleich. Bisous
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