C'est très important.
Pourtant, je reviens à mes préoccupations habituelles. La condition de la femme dans l'Eglise catholique.
je sais, certains me diront : "depuis que tu écris sur le sujet, ne penses-tu pas écrire "en boucle "? "
Certes, mais c'est que le sujet est tellement "bouclé" à double tour dans notre église catholique romaine, qu'affronter le mastodonte de béton revient à tourner avec les trompettes de Jéricho.
Mais la force de notre action est dans la Foi. J'ai la Foi ! Nous avons la Foi !
Si Dieu dans l'Ancien Testament a permis que les murailles tombent, il permettra que ce bunker éclate de l'intérieur par trop de suffisance et d'injustice.
Je le crois ! Il suffit d'emboucher les trompettes et de tourner... tourner... tourner. Tout est dans le mouvement !.
C'est ce que fait le Comité de la Jupe. Merci à Lui.
Je propose ici, un article signé de la talentueuse Anne Soupa , il a été rédigé et édité en Octobre 2015.
Un an pile.
A l'époque on parlait du synode sur la famille et Monseigneur DUROCHER , enivré par les grands espaces libres de son Canada et l'esprit gorgé d'oxygène proposait qu'on réfléchissât à la place de la femme dans l'Eglise.
Consternant!!!! Ils ont été consternés. Pas un seul pour aider notre valereux champion. Pas un seul pour dire : OK on commence.
Lisez l'article et riez, riez, riez, cette mascarade offerte par la hiérarchie engoncée dans ses certitudes , peu habituée aux grands espaces remplis d'oxygène offre à rire ... oui riez pour ne pas pleurer.
A quelle époque dans un futur rapproché (?), très éloigné(?), un Pape, se sentira-t-il dans l'obligation morale de faire repentance à l'égard des femmes ?
Exemple : Pour galilée, il a fallu.... comptons.....
1633 la sentance qui condamne Galilée et sa théorie.
2000 la repentance : "Il est donc juste que, le deuxième millénaire du christianisme arrivant à son terme, l'Église prenne en charge, avec une conscience plus vive, le péché de ses enfants, dans le souvenir de toutes les circonstances dans lesquelles, au cours de son histoire, ils se sont éloignés de l'esprit du Christ et de son Évangile, présentant au monde, non point le témoignage d'une vie inspirée par les valeurs de la foi, mais le spectacle de façons de penser et d'agir qui étaient de véritables formes de contre-témoignage et de scandale. »
Quand donc ces coeurs de pierre se feront -ils humanité et abandonneront ils leur mécanisme de clone ?
"
Un synode de clones
Comité de la Jupe
« Vive la différence » scandent les évêques, « elle est voulue par Dieu qui a fait l’homme et la femme. » Belle parole, brandie haut et fort comme le sésame universel. Mais au-delà des mots, comment la différence s’inscrit-elle dans la vie des évêques et dans l’exercice de leur fonction ?
Au vu de ce qui les a occupés pendant les trois dernières semaines, il est à craindre qu’ils en fassent un bien étrange usage. La différence est un excellent « concept »… pour les autres, mais pas pour eux. La preuve ? Elle est inscrite déjà dans le règlement interne de ce demi-synode : aucune femme n’a été invitée à voter les 94 propositions du rapport final. Bigre, je ne rêve pas, parlions-nous vraiment de « famille » dans cette assemblée ?
Mais surtout, à la proposition de Monseigneur Durocher, président de la conférence épiscopale du Canada, de rétablir le diaconat en vigueur dans les premières communautés, et de cesser de considérer les femmes comme des êtres subalternes, personne n’a emboité le pas.
Personne sur les 265 évêques qui ont eu le privilège de voter…
Personne, vraiment ? En fille d’Abraham, je questionne :
N’y en a-t-il pas eu au moins un pour dire à Monseigneur Durocher : « Cher ami, cela fait longtemps que je pense comme vous, je suis heureux que vous ayez fait le premier pas » ?
Pas au moins un pour chuchoter à son voisin : « J’en ai assez de faire vieux jeu, tu ne crois pas que nous avons l’âge d’être de notre temps » ?
Pas un docte pour professer : « Il y a 415000 prêtres et 693000 religieuses dans le monde, il est urgent que des responsabilités réelles soient données aux femmes » ?
Pas un pour se fâcher - oh, si peu ! - et lever le poing : « Nous sommes ici par la volonté de l’Esprit Saint et nous n’en sortirons que lorsque des femmes seront au milieu de nous » ?
Pas un seul pour frissonner devant sa découverte : « Mes bien chers frères, nous prêchons la différence, mais nous ne savons pas ce que c’est » ?
Pas un petit frère de Jésus qui se souvienne de Jésus pour qui les femmes sont des êtres humains à part entière, sans aucune considération de sexe ni de maternité ?
Pas un seul pour confesser, avec une affliction sincère : « Je ne sais même pas le nom de la sœur qui lave mon linge » ?
Pas un esprit sage et chaste pour dire : « Qu’ai-je à me soucier du corps des femmes ? Ne savent-elles pas ce qu’elles font » ?
Pas un simple, au cœur ouvert, qui dise à son voisin : « Tu ne trouves pas que cela manque de femmes » ?
Ni même un Pierre pour renchérir : « Faisons-les venir et nous dresserons trois tentes, une pour nous, une pour elles, et une pour Jésus» ?
Non, pas de Transfiguration dans ce demi-synode. Un petit paragraphe du rapport, le n° 27, reprend la sempiternelle rengaine sur la femme-bonne-à-faire-des-enfants. Triste constat.
Aucun François pour réclamer Claire, pas un Jean de la Croix pour appeler Thérèse, pas un François de Sales pour attendre Jeanne. Aucun émerveillement devant l’autre. La dérobade comme seule consigne. Pardonnez-leur, un clone n’est qu’un clone. Non, vraiment, il n’y avait personne pour ouvrir grand les portes de l’Église aux femmes, sauf Monseigneur Durocher, tout seul avec son plaidoyer chiffonné...

Anne Soupa
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