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emprunté au blog "qui nous roulera la pierre". |
Les femmes ont des états d'âme lorsqu'elles osent trangresser verbalement les codes, mais je peux vous assurer que le Magistère catholique romain ( Magistère = ceux qui occupent les postes d'autorité") n'a absolument pas d'état d'âme. " Oui, nous sommes un peu macho, me disait un très charmant vieux prêtre". Un peu macho....
Nous, nous appelons cela le Patriarcat, c'est à dire que tout est régi, vient de et retourne à l'homme ( au mâle, au vir )-----> pensée, réflexion sur ce que doit être l'Humain , ( la famille, la femme et son corps, ) gouvernement de l'Institution (pouvoir d'action et de décision ) , compréhension des Ecritures ( Ancien testament et nouveau testament ) et le coeur du catholicisme romain : les sacrements et j'en passe, et j'en passe... en fait TOUT.
Le poids est tellement énorme que, je l'avoue, devant le spectacle parfait d'un système vérouillé tel qu'il est, je me pose la question : "ma lutte pour que les femmes puissent accéder à l'ordination est elle pertinente" ?
Ne vais je pas les mettre dans un piège dans lequel elles ne seront plus elles-même, mais maintenues de facto à l'état de sous-prêtres, de sous-diacres ?
En effet, l'idée que donne l'interprétation de Génèse 2 selon laquelle l'homme( mâle) est figuré comme le fils premier né et la femme crée à partir de lui pour lui être une aide , interprétation délibérément choisie au détriment de Génèse 1 où Dieu, "Homme et Femme il les fit", légitime aux yeux de la tradition la place prépondérante de l'homme ( mâle).
Et notre Magistère véhicule cette idée dans son sang.
En y regardant bien c'est la justification de ce qu'ils ont choisi d'être," des fils premier nés", aussi la majorité d'entre eux, n'est pas prête de l'abandonner.
Alors ? Moi, les bras m'en tombent !
Que faire ?
Tout laisser en l'état ?
Construire quelque chose de plus juste, de plus près de Génèse 1 , à côté ?,
Ouvrir sur le monde une Eglise issue directement de l'annonce de la résurrection par les femmes ?
"Qui nous roulera la Pierre", n'est-ce pas ce qu'elles se sont demandées ? Or, elle était bel et bien roulée cette pierre si lourde qu'elle fermait hermétiquement le tombeau.
Et devinez qui l'avait roulée ? LUI ! le "réssuscité", Jésus, celui qu'elles suivaient et aimaient.
Alors je me demande si ça vaut le coup de "quémander" une place . Et vous ?
Je vous questionne, Magistère, si vous avez fait un rapt du sacré au détriment de vos soeurs ,si vous montrez autant d'énergie à maintenir cette ségrégation sexiste qui n'a plus de raison sociale d'être , cela vaut il la peine de suivre la Tradition apostolique profondément patriarcale?Certains parmi vous et non des moindres posent la question de la place de la femme dans l'Eglise . Ce sont des hommes qui voient bien que le tissus est sur le point de se déchirer. En effet, l'usure en est si grande qu'elle laisse apparaître sous les ornements défraîchis, la dureté injuste de la trame.
Un autre programme ? Sortir de l'"Ancien" pour aller vers "le nouveau" ? Revenir à grands pas vers Genèse 1 et vivre dans la jubilation la dynamique transformante de la résurrection en Christ et par Christ ?
Aller résolument vers le Royaume qui vient. Christ a tout sauvé. Christ n'est l'otage de personne. Vaste est le champs du sacré , il est à la portée de toute intelligence et de notre coeur d'humains . Theilard de Chardin insiste sur la valeur sacramentelle du monde et sur "la précieuse substance, au coeur de la vie, de la personne humaine".Arrêtez pères du Magistère de séparer homme et femme par le sexe vous savez bien que Christ construit en nous "des personnes". Sexuées, certes, pour assurer la pérénité de l'espèce, mais dans le champs culturel et spirituel qu'ouvre la notion de "personne", nous sommes des co-créateurs déjà, par la Croix, affranchis du servage aux dures lois de la nature ( génèse 3,16-19 ) .
Y aurait il une place pour nous dans le jardin où Jésus appelle "Marie de Magdala" par son nom. ? Jean 20,13-18
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