lundi 31 octobre 2016

Vous avez dit Europe ? Tiens c'est bizarre .....Oui, je l'ai dit car c'est la grande Espérance d'une Vie , la mienne !!!!!


L'EUROPE,  l'EURO -( monnaire commune) l'INTEGRATION PLUS AVANCEE , tant de mots si importants pour notre AVENIR et qui ne rencontrent parfois que septicisme....
Ce septicisme est il le fruit d'un mal-entendu, est il le fruit de constantes tracasseries administratives dont on se passerait bien, d'un regain de NATIONALISME , de la peur de l'autre. ? 
je ne sais pas répondre à cette question. . 

Moi, personnellement, je crois en l'EUROPE . J'y crois depuis mes 16 ans.. 
Pourtant j'ai tout le poids de l'Histoire sur mes épaules.  Née dans les années les plus noires de la seconde guerre mondiale ( 1941), j'ai émergée à la conscience adolescente avec la révélation des camps, la Schoa, le souvenir parental  des restrictions alimentaires et tout ce qui avait  fait leur quotidien,  celui  d'une occupation . 
Le continent était divisé, un mur hermétique nous séparait de ceux qui avaient durant des siècles partagé notre destin et notre  culture. A l'EST SILENCE RADIO. 
Nous avions perdu l'Indochine, terre d'amour de ma mère. 
L'Algérie absorbait mes copains plus âgés......
La grande débandade.......

L'EUROPE est alors apparue, comme LA solution....Une solution humaniste, généreuse, capable de redonner à ce vieux continent jeunesse et ce trésor merveilleux qu'est LA PAIX DURABLE .
Et ce fut longtemps le cas. Nous avons ainsi bénéficié d'une jeunesse et d'une existence    exceptionnelles.

Le vie n'est pas un long fleuve tranquille , les grandes crises monétaires  ont nécessité une réponse , c'est ainsi qu'est née l'idée d'un système monétaire  européen . 


Je laisse la plume à Helmut SCHMIDT qui a préfacé l'ouvrage de Valery Giscard d'Estaing  "Europa" La dernière chance de l'Europe

C'est une plume avertie et compétente. C'est une plume amie. C'est une plume trempée dans l'encrier européen. On peut l'écouter. Elle nous mène sur cette trajectoire créatrice qu'à été l'"Euro", notre monnaie commune. 


"Le système monétaire européen  a été notre plus difficile projet commun. Après l’effondrement du Système de Bretton Woods, il devenait nécessaire de mieux protéger l’Espace économique européen contre les turbulences monétaires et la spéculation financière. Sur la base des travaux préparatoires du Belge Léo Tindemans et du Luxenbourgeois Pierre Werner,  nous avons patiemment vaqué à instaurer les jalons d’une monnaie européenne.
Nous en étions convaincus : c’est seulement par une préparatgion minutieuse, une proposition et une une mise en œuvre étape par étape que nous y parviendrions un jour.

C’est pourquoi en 1986 – depuis quelques temps éloignés des responsabilités – nous avons mis en place le Comité pour une une union monétairte européenne, afin de fournir de plus amples travaux préparatoires. 
En 1991-92 le Conseil européen a adopté une résolution pour une monnaie commune gâce à l’aide décisive du président de la Commission européenne de l’époque, Jacques Delors.


Depuis plus d’une demi-siècle, Français et Allemands ont ainsi tracé le chemin de l’intégration européenne. Sans Robert Schumann, sans Jean Monnet, sans Charles de Gaulle et sans Valéry Giscard d’Estaing unissant leurs forces fertiles pour l’Europe, tout cela n’aurait pas été possible.

Après la Seconde Guerre mondiale, la France fut le premier de nos voisins européens à rpoposer aux Allemands une coopération. Et plus tard, la France nous a tendu la main de la réconciliation. 
Nous, Allemands, en sommes, pour toujours, redevables aux Français.

L’intégration européenne est une performance unique dans l’Histoire. Elle a apporté la paix à de nombreux pays européens depuis plus de soixiante ans. Mais elle est encore loin d’être complète. Cet aspect inachevé se manifeste dans l’incapacité de l’Union européenne et de ses institutions à lutter de manière efficace contre le chômage dramatiquement élevé des jeunes.
Un autre révélateur est son incapacité à formuler une  politique migratoire européenne.
Que l’intégration européenne soit loin d’être achevée devient particulièrement écvident à mesure que l’Europe échoue à parler dans le monde d’une seule voix et à agir de manière cohérente .

La crise actuelle en Europe ne peut être surmontée sans une « belle entente » entre la France et l’Allemagne.
Et ce n’est pas par des gestes symboliques que le lien entre Paris et Berlin se retissera. L’esprit de coopération doit se manifester par des projets communs et permettre de réaliser des progrès concrets !

Depuis un siècle, le monde a suscité des changements technologiques, économiques et démographiques qui entraineront les Européeens vers une union toujours plus étroite. Les pays européens ne seront en mesure de rivaliser dans le monde que grâce à une alliance étroite et après de grands efforts.
(…)

L’échec de la ratification de la Constitution et les erreurs de Maastricht sont malheureusement des faits irréversibles. La probalité d’amener l’Europe à de nouvelles règles à travers un nouveau traité est aujourd’hui moins grand qu’il y a dix ans. L’opinion publique en Europe est révulsée par le manque de détermination dans la prise de décisions et cette manie réglementaire maximale.
Dans de nombreux pays européens, les voix antieuropéennes gagnent du terrain.
Mais l’attentisme et l’immobilisme sont de mauvaises réponses devant l’imminence de la désintégration.

Pour sortir l’Europe de l’impasse, le processus d’intégration progressive doit reprendre. On peut supposer que cela sera possible seulement avec un noyau restreint d’Etats membres, qui avanceraient ensemble a. Les réformes nécessaires pour échapper à la paralysie institutionnelle de l’Europe ne seront susceptibles d’être lancées qu’après un long débat. Elles ne devront pas obstruer la vue sur les problèmes urgents à résoudre.
La lutte contre le cjômage dramatiquement élevé des jeunes et contre la dépression économique dans de nombreux pays de l’Europe du Sud ne peut pas être retardée ! De même, il est important de compléter l’union bancaire.

!...)
Courage et détermination sont les maîtres mots pour que les nations européennes se convainquent de la nécessité stratégique de l’intégration eropéenne.
Ainsi seront-elles prêtes à coopérer et à s’acquitter de leur obligation de solidarité mutuelle.
L’unification de l’Europe ne peut réussir que main dans la main.

« Ensemble pour l’Europe"  Helmut Schmidt

Note  1
Helmut Heinrich Waldemar Schmidt, né le 23 décembre 1918 à Hambourg et mort le 10 novembre 2015 dans la même ville à l'âge de 96 ans, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate
Wikipédia
Naissance : 23 décembre 1918, Hambourg, Allemagne
Décès : 10 novembre 2015, Hambourg, Allemagne

Épouse : Hannelore Schmidt (m. 1942–2010)


Note 2
« Europa est la dernière chance de l’Europe.
"Avec mon ami et ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, nous appelons à la construction "urgente d’un ensemble fort et fédéré, comprenant, dans un premier temps, douze nations de l’Union "européenne.
"Ce projet, baptisé EUROPA, ne demande aucune modification des traités européens. Création d’un "Directoire, instauration d’un seul et même but.
 Valery Giscard d’Estaing. fiscalité et droit du travail communs, il permettra au continent européen de redevenir puissant et solidaire face aux deux géants de la mondialisation, les Etats-Unis et la Chine.
Sans EUROPA, dans vingt ou trente ans, l’Europe et chacun des pays qui la composent ne compteront plus sur la scène mondiale.
Ce projet d’Europa
vous appartient.
Pour le mener à bien, il vous faudra abandonner beaucoup de vos pensées négatives,
l’égoïsme individuel, la peur du changement,
et croire dans l’espoir de bâtir une des grandes civilisations du XXIe siècle !
Valéry Giscard d’Estaing



jeudi 27 octobre 2016

Le cardinal Policarpo et l’ordination des femmes de Jean RIGAL Théologien.


                    

Le patriarche de Lisbonne ne parle pas à la légère. Dans le cadre d’une interview au bulletin des avocats portugais, il déclare que « d’un point de vue théologique, il n’y a aucun obstacle fondamental à l’ordination des femmes ». (1) . Le cardinal ne manque pas de rappeler « qu’il y a une égalité fondamentale de tous les membres de l’Eglise ». C’est donc, selon son opinion, que le refus d’ordonner des femmes à la prêtrise relève essentiellement de la « tradition », mais non de raisons proprement théologiques.

Il est frappant de constater que le refus de l’ordination des femmes  s’est appuyé sur une diversité de raisons au cours des siècles. On a longtemps avancé l’idée  - aujourd’hui insoutenable en bien des pays – que «  les femmes  ne peuvent recevoir l’ordination parce qu’elles ont un statut de subordination ». C’était l’opinion de Gratien, le prince des canonistes, ( 12ème  s.) et celle de Thomas d’Aquin (13ème s.).

Plus récemment, on a mis en avant le fait que jamais l’Eglise catholique n’a admis que les femmes puissent recevoir validement l’ordination presbytérale ou épiscopale. Le fait est irrécusable et le cardinal Policarpo  le reconnaît. Mais il faut se demander si ce qu’on appelle « la Tradition vivante de l’Eglise » est de l’ordre de la répétition ou si elle a plutôt une dimension eschatologique tournée vers l’avenir.

Depuis la Déclaration « Inter insigniores »  de la Congrégation de la doctrine de la foi (1976), le refus de l’Eglise catholique se fonde sur le choix des douze apôtres. L’argument prédominant est donc celui-ci : « L’Eglise n’a, en aucune manière, le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes, et cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles ». Cet enseignement a été plusieurs fois répété au cours des dernières décennies : dans le Code de droit canonique  (canon 1024) et dans différents documents des papes Jean-Paul II et Benoît XVI . On insiste sur le fait que cet enseignement ne repose pas d’abord sur la force des arguments ou sur une décision qui appartient à l’Eglise, mais sur la volonté du Christ.

Dès lors, il importe de s’interroger sur le fait que Jésus n’a appelé que des hommes à  faire partie du groupe des Douze. Cela pose une question majeure d’interprétation où les avis se montrent différents. Pour le cardinal Daniélou, favorable à l’ordination des femmes « la portée symbolique de ce choix eût été annulée si Jésus avait inclus parmi les Douze une femme mais aussi  bien un non-juif (un Samaritain, par exemple). « Et faudrait-il aujourd’hui, demandait-il, que tous les prêtres appartiennent au peuple juif ? ». Précisons que le cardinal Martini, archevêque émérite de Milan, était, lui aussi, favorable à un ré-examen de la question.
Tout le monde admet qu’au temps de Jésus, dans la tradition juive, « seuls les hommes pouvaient être acceptés comme témoins au tribunal, le témoignage des femmes étant considéré comme non fiable ». (Benoît XVI. Note 2). Certes, à l’époque, de nombreuses religions avaient des prêtresses, mais est-ce un argument décisif  qui peut s’appliquer à l’institution originale des Douze ?  -Pour le cardinal Policarpo « tout cela est un faux problème ».

Une question importante demeure. Ce qui serait théologiquement possible est-il forcément opportun dans un contexte donné ? – Non, répond – sans doute trop brièvement - le cardinal. On aurait aimé qu’il fasse plus directement allusion aux difficultés inouïes qu’entraînerait une décision positive. Difficultés à l’intérieur de la communauté catholique, avec les risques d’une grave scission. (La communion anglicane nous le rappelle à sa manière). Difficultés œcuméniques avec les Eglises orthodoxes, très généralement hostiles à une telle ouverture.

Beaucoup de catholiques favorables, sur le fond, à l’ordination presbytérale des femmes sont capables de comprendre ces arguments d’opportunité.

Retenons, au moins, que cette question complexe remet implicitement en cause une certaine conception de la communauté ecclésiale. Une nouvelle image de l’Eglise se dessine lorsque femmes et hommes vivent mieux « cette égalité et cette parité » si profondément évangéliques. Des avancées se sont produites à cet égard mais beaucoup reste à faire.

                                                                    Jean  RIGAL

(1) Traduction de Didier de Silva.

(2)  Benoît XVI, Jésus de Nazareth, De l’entrée de Jérusalem à la Résurrection.

mardi 18 octobre 2016

Y aurait il une place pour nous dans le jardin où Jésus appelle "Marie de Magdala" " - par son nom. ? Jean 20,13-18



Le blog "Qui nous roulera la pierre" n'est pas d'origine catholique. Il appartient à Joëlle Sutter-Razanajohary, pasteur de l’église Baptiste d’Annecy (Feebf) Donc ce petit dessin humoristique que je lui ai emprunté,  n'est pas le reflet exacte  de ce qui existe dans l'Eglise catholique romaine. Chez nous, les hommes  occupent TOUS les postes d'autorité. 
emprunté au blog "qui nous roulera la pierre".

Les femmes ont des états d'âme lorsqu'elles osent trangresser verbalement les codes, mais je peux vous assurer que le Magistère catholique romain ( Magistère = ceux qui occupent les postes d'autorité") n'a absolument pas d'état d'âme.  " Oui, nous sommes un peu macho, me disait un très charmant vieux prêtre". Un peu macho....  
Nous, nous appelons cela le Patriarcat, c'est à dire que tout est régi, vient de et retourne à l'homme ( au mâle, au vir )-----> pensée, réflexion sur ce que doit être l'Humain , ( la famille, la femme et son corps, ) gouvernement de l'Institution (pouvoir d'action et de décision ) , compréhension des Ecritures ( Ancien testament et nouveau testament ) et le coeur du catholicisme romain  : les sacrements et j'en passe, et j'en passe... en fait TOUT.

Le poids est tellement énorme que,  je l'avoue,  devant le spectacle parfait d'un système vérouillé tel qu'il est, je me pose la question : "ma lutte pour que les femmes puissent accéder à l'ordination est elle pertinente"
Ne vais je pas les mettre dans un piège dans lequel elles ne seront plus elles-même, mais maintenues de facto à l'état de sous-prêtres, de sous-diacres ? 

En effet, l'idée que donne  l'interprétation de Génèse 2 selon laquelle l'homme( mâle) est figuré comme le fils premier né et la femme crée à partir de lui pour lui être une aide , interprétation délibérément choisie au détriment de Génèse 1 où Dieu, "Homme et Femme il les fit", légitime aux yeux de la tradition  la place prépondérante de l'homme ( mâle). 
Et notre Magistère véhicule cette idée dans son sang. 
En y regardant bien c'est la justification de ce qu'ils ont choisi d'être," des fils premier nés",  aussi la majorité d'entre eux, n'est pas prête  de l'abandonner.

Alors ?  Moi, les bras m'en tombent !  
Que faire ? 
Tout laisser en l'état ?
 Construire  quelque chose de plus juste, de plus près de Génèse 1 , à côté ?,
Ouvrir sur le monde une  Eglise issue directement de l'annonce de la résurrection par les femmes ? 

"Qui nous roulera la Pierre", n'est-ce pas ce qu'elles se sont demandées ? Or, elle était bel et bien roulée cette pierre si lourde qu'elle fermait hermétiquement le tombeau. 
Et devinez qui l'avait roulée ? LUI ! le "réssuscité", Jésus, celui qu'elles suivaient et aimaient. 

Alors je me demande si ça vaut le coup de "quémander" une place . Et vous ? 
Je vous questionne, Magistère, si vous avez fait un rapt du sacré au détriment de vos soeurs ,si vous montrez autant d'énergie à maintenir cette ségrégation sexiste qui n'a plus de raison sociale d'être , cela vaut il la peine de suivre la Tradition apostolique profondément patriarcale?Certains parmi vous  et non des moindres posent la question de la place de la femme dans l'Eglise . Ce sont des hommes qui  voient bien que le tissus est sur le point de se déchirer. En effet,  l'usure en est si  grande qu'elle  laisse apparaître sous les ornements défraîchis, la dureté injuste de la trame. 

Un autre programme ? Sortir de l'"Ancien" pour aller vers "le nouveau" ? Revenir à grands pas vers Genèse 1 et vivre dans la jubilation la dynamique transformante de la résurrection en Christ et par Christ ?
Aller résolument vers le Royaume qui vient. Christ a tout sauvé. Christ n'est l'otage de personne. Vaste est le champs du sacré , il est à la portée de toute intelligence et de notre coeur d'humains . Theilard de Chardin insiste sur la valeur sacramentelle du monde et sur "la précieuse substance, au coeur de la vie, de la personne humaine".Arrêtez pères du Magistère de séparer homme et femme par le sexe vous savez bien que Christ construit en nous "des personnes".  Sexuées, certes, pour assurer la pérénité de l'espèce, mais dans le champs culturel et spirituel qu'ouvre la notion de "personne", nous sommes des co-créateurs déjà, par la Croix,  affranchis  du servage aux dures lois de la nature ( génèse 3,16-19 ) .
Y aurait il une place pour nous dans le jardin où Jésus appelle "Marie de Magdala"  par son nom. ? Jean 20,13-18

jeudi 6 octobre 2016

Il y a longtemps que j'ai "envie" de retrouver mon clavier et ma chère  page " canard sauvage"

"Canard ? Pourquoi canard" ?
Le canard cancane, cela n'est pas très "chic",  cela sent sa "glaise", pourtant regardez  ce canard, il  est aussi à l'aise dans la mare que sur la terre... et puis le canard sauvage vole, très bien, très haut  et très loin.
Il survole des contrées différentes, les voit de haut.
Bref, ce "Canard sauvage", le mien,  regarde, essaie de comprendre et juge sévèrement  quelques fois, car il y a des "moments" dans nos vies où vraiment la coupe est pleine et qu'il faut bien le dire.

Il en a été ainsi de la fameuse petite phrase de Pape Français , qui en altitude ( comme le canard )  , a fustigé l'enseignement des ISVT français.

Dire qu'il a été mal informé, ou dés-informé ( allez savoir ? )  est  une évidence . Dire que les media en ont fait leurs choux gras, (c'est leur métier, il faut faire attention à ce que l'on dit) est enfoncer une porte ouverte.
Mais retrouver sur l'établi LA THEORIE DU GENRE, ce fantasme d'un catholicisme formaté par certains ecclésiastiques et  secoué par l'évolution égalitaire des hommes et des femmes , donne un coup à l'estomac. 
Rassurez vous je n'ai pas eu la nausée pour autant car  je suis blindée, mais pour remettre les choses à leur JUSTE PLACE, je vous transmets le billet qui suit. 
Il est drôle, pas méchant et très  juste. Peut -être incitera-t-il à étudier de plus près ce qu'on appelle la théorie du genre, qui en fait n'existe pas, donc d'étudier les différentes théories de genre. Cela poussera à faire un peu de sémantique, de regarder le sens exact du mot genre, ce pauvre genre balancé à tous va.....
Cela nous rappellera, qu'il est souvent malaisé de traduire l'anglais en français pour être au plus près de la pensée de l'auteur, car ces théories émanent d'américaines, de féministes américaines pour être plus exacte.
Oh des féministes.!!!!.. voilà le gros mot lâché. Eh bien oui, il y a des féministes catholiques, qui se revendiquent comme telles et demandent que les choses changent dans cette bonne vieille Institution catholique  qui n'est pas toujours bonne pour elles. ET J'EN SUIS.



Merci 


Je suis catho. Je suis féministe. Non ce n’est pas incompatible. Alors quand je lis encore (pour la énième fois…) que le pape condamne la « théorie du genre », encore une fois j’ai envie de m’arracher les cheveux et de sortir de mes gonds.
Alors parce qu’apparemment un petit rappel n’est jamais vain, voici quelques points de base pour savoir de quoi on parle.
Quand on parle de « genre », mis à part de manière grammaticale, c’est pour parler des rôles sociaux basés sur le sexe biologique.  (Chers amis de Vatican, n’hésitez pas à bien relire cette phrase pour bien l’imprégner…)
Et il n’y a pas UNE théorie, mais DES théories. (Chers amis de Vatican, n’hésitez pas encore une fois à bien relire cette phrase pour bien l’imprégner…); théories certes développées par les féministes essentiellement dans la deuxième moitie du XXe siècle.
Les théories du genre distinguent donc le sexe, de la représentation culturelle qui en est faite.
  • Le sexe : on est homme avec un zizi ou femme avec une foufounette. Biologiquement, nous avons des attributs mâles et femelles. Juste que là, on est d’accord avec Vatican (encore que je ne suis pas certaine qu’ils osent prononcer « foufounette »…bref)
  • Le genre : on est AUSSI homme ou femme suivant ce que la société attend de nous, ce qu’elle nous colle comme étiquette. Exemple : on va habiller son bébé garçon avec une jolie layette bleue et habiller sa petite fille avec une robe « Princesse des Neiges ». Autre exemple : on a attendu longtemps d’une femme qu’elle « tienne sa maison » alors qu’un homme « gagnait le pain ». Dernier exemple tiré du monde catho : les petits garçons servent la messe comme « enfant de chœur », les petites filles comme « servante d’assemblée ».
Est-ce que le fait de porter une robe princesse des neiges est INTRINSEQUEMENT lié au sexe? NON. Un garçon pourrait très bien porter une robe. C’est techniquement et biologiquement possible. (Il a deux bras, hop il glisse les bras dans les manches, et il a une robe sur le dos.  On notera à cet égard que beaucoup d’hommes portent des robes, que ce soient des aubes, des soutanes, des dishdash ou des djellaba au Moyen Orient, des kilts etc…). Ce qui fait qu’un petit garçon ne porte pas de robe « princesse des neiges » c’est parce que la société attend autre chose de lui. Qu’il porte plutôt un pyjama « Cars » ou « Spiderman ».  En quoi le fait d’avoir un zizi ou une foufounette, des hormones, des muscles certes différents  est pertinent pour servir la messe ?
Jusqu’ici  je ne vois pas ce qui prose problème. Renier qu’il existe un aspect « culturel », « sociétal » au sexe, c’est quand même avoir de sacrées œillères devant les yeux !
Autrement dit :
  • Être une FEMME est autrement plus compliqué et complet qu’être une FEMELLE
  • Être un HOMME est autrement plus compliqué et complet qu’être un MÂLE
Les deux ne s’opposent pas mais ils se complètent ! Sans être dans l’extrême à la Simone de Beauvoir, l’on peut aussi considérer que l’on peut être femme, parce que l’on est aussi « femelle ». Dire qu’il existe des formes culturelles n’annihile pas forcement (cela dépend des auteurs féministes, on a tout le spectre…) le fait de reconnaître que le sexe biologique influence nos vies aussi.
Et cela demande juste un petit chouia d’attention et d’intelligence, pour distinguer parfois ce qui relève effectivement du sexe (les hormones ont des répercussions différentes selon les sexes, idem pour certains  fonctionnements neurologiques, la masse musculaire etc…) de ce qui relève de la culture (il est décidé qu’une femme est « impure » parce qu’elle a ses règles)
Pour en revenir aux cathos, la Bible (Gn 1-3) dit bien que Dieu a créé un HOMME et une FEMME. Il n’a pas seulement créé une FEMELLE et un MÂLE.
Pour moi, quand le Pape renie ce qu’il appelle « théorie du genre » :
  • Il se fourvoie dans des théories qui n’existent que dans la tête de ses conseillers délirants qui ne se sont pas penchés sérieusement sur la question.
  • Il prend les femmes pour des femelles et les hommes pour des mâles (c’est toujours sympa…)
  • Il est schizophrène, parce que l’on ne peut pas décemment lire les 3 premiers chapitres de la Genèse, défendre une certaine théologie de la Création et enfermer femmes et hommes dans des stéréotypes genrés. (Sinon, ok toutes les femmes accouchent dans la douleur comme Eve, mais alors tous les hommes sont des paysans comme Adam ?)
Par contre, il est fort probable que le pape et ses équipes vaticanesques aient peur de se pencher sur la question parce qu’il ne faudrait pas aller bien loin pour constater que :
  • L’Église s’est AUSSI bâtie sur une société patriarcale et donc a développé un fonctionnement ou la femme est délibérément tenue à l’écart (oh ben ca alors !!!) et est maintenue dans des stéréotypes (type marial) qui ne sont même pas tenables (parce que Marie, Mère de Dieu, a beaucoup plus de dimensions que celle que l’on voudrait nous vendre…)
  • Et que remettre cela en question, c’est ouvrir la porte plus grande aux femmes dans les fonctions liturgiques, dans la conduite des communautés etc… C’est remettre en question  « Mulieris Dignitatem » qui en aucun cas ne célèbre la dignité de la femme (désolée Saint Jeau-Paul II, mais MD n’est pas ta plus grande réussite. C’est même assez infamant si tu veux mon humble avis de femme catholique.