Lettre au Cardinal Barbarin .....
Le spectacle mediatique ressemble à une curée... la présomption d'innocence est allègrement foulée aux pieds.. c'est, pourtant, un point essentiel des "droits de l'Homme".
Un premier ministre revêt la robe de " grand inquisiteur"....
Cardinal Philippe Barbarin, primat des gaulles, je vous écris.....
Père Philippe
Je fais partie des "grandes gueules féminines" qui réclament à cors et à cris l'égalité pour les femmes .
Ce sont de grandes gueules peu habituées à fleurir leur langage lorsqu'elles s'adressent à un Magistère qui les malmène quand il ne les méprise pas.
Il n'est guère dans mes habitudes de faire la cour aux puissants.
Donc, vous l'avez compris, même si je suis profondément croyante en Jésus Christ et toujours fidèle à l'Eglise catholique, je ne suis pas de celles qui vous encensent .
Ce sont de grandes gueules peu habituées à fleurir leur langage lorsqu'elles s'adressent à un Magistère qui les malmène quand il ne les méprise pas.
Il n'est guère dans mes habitudes de faire la cour aux puissants.
Donc, vous l'avez compris, même si je suis profondément croyante en Jésus Christ et toujours fidèle à l'Eglise catholique, je ne suis pas de celles qui vous encensent .
Pourtant, aujourd'hui mon frère Philippe, aujourd'hui que vous êtes malmené par la justice, malmené par les media, je vous dis mon affection fraternelle et vous porte dans ma prière. Vous n'êtes pas seul.
L'Eglise de France, comme les autres , doit reconnaître ses fautes, elle a un travail de discernement à faire, elle doit payer car il y a eu des victimes innocentes qui toute leur vie durant ont traîné leurs souffrances. Oui, c'est un crime d'abuser de l'enfance.
Mais frère Philippe je regrette que vous en soyez le bouc émissaire, car à lire et suivre les informations, je ne vous sens coupable de rien.
Je reconnais derrière vos mots votre honnêteté .
Je sais que vous paierez pour d'autres, car votre seule faute est de vous trouver en responsabilité à ce moment de l'histoire de votre diocèse.
Je reconnais derrière vos mots votre honnêteté .
Je sais que vous paierez pour d'autres, car votre seule faute est de vous trouver en responsabilité à ce moment de l'histoire de votre diocèse.
Alors frère Philippe, victime aujourd'hui , penchez vous sur les interdits, les rudesses, les exclusions.
Baptisé du sang de votre souffrance élargissez votre regard pour que l'injustice qui frappe vos soeurs au sein même de l'Eglise catholique soit transformée en une ouverture qui proclame au monde l'égalité féminine. Non pour un principe, mais pour le bien de l'Eglise et du monde.
Il y a la pédophilie proclamée à juste titre comme crime et pourtant , il y a aussi aujourd'hui des fillettes qui sont mariées, bien avant quelques fois qu'elles ne soient nubiles, et ceci au nom de la religion
C'est l'islam, me direz vous. Je vous répondrai , c'est un patriarcat qui a quelque parenté de nature avec les patriarcats romains et orthodoxes.
C'est l'islam, me direz vous. Je vous répondrai , c'est un patriarcat qui a quelque parenté de nature avec les patriarcats romains et orthodoxes.
Voyez : des prêtres interdisent l'autel aux petites filles et pratiquent la mascarade des " servantes de l'Assemblée, revêtues de leur petite cape ...signifiant par là la différence de nature et de degré de dignité entre les petits garçons et les petites filles.
Souvenez vous, pour désormais changer les choses, que les violences subies par les femmes sont quotidiennes, que les accouchements peuvent être meurtriers ( 350 000 femmes meurent par an des suites d'un accouchement et de ses conséquences en Afrique ) . Oui, souvenez vous en, lorsque vous parlerez de méthodes contraceptives , des relations hommes/femmes, de l'avortement .
Souvenez vous qu'il y a au coeur de la sexualité, la plus belle des fleurs du partage et la plus insondable horreur des enfers humains. Souvenez vous que nous ne vivons pas chez les bisounours. Souvenez vous que certaines règles peuvent être assassines.
Souvenez vous qu'il y a au coeur de la sexualité, la plus belle des fleurs du partage et la plus insondable horreur des enfers humains. Souvenez vous que nous ne vivons pas chez les bisounours. Souvenez vous que certaines règles peuvent être assassines.
Partager avec les femmes le champs "du service"
serait ouvrir un espace dans les enfermements qui lentement stérilisent l'Eglise et l'éloignent insensiblement du monde. Or celui-ci a besoin de signes.
NON, Vous n'êtes pas seul.
Lorsque vous sentirez votre dignité et votre honnêteté niées, lorsque victime d'un système implacable vous aurez l'impression de n'avoir même plus de parole, souvenez vous de vos soeurs . Celles-ci ne vous oublient pas dans ce moment terrible, et c'est sincère frère Philippe.
jacqueline Lach-Andreae