lundi 26 mai 2014

Un dimanche qui compte.....

Ce dimanche 25 Mai : - Elections européennes - Fête des Mères, Election en Ukraine, le Pape François "père de la paix " en Israël.


Elections européennes :  de 8 heures à 18 heures .

SOMBRE DIMANCHE....Il pleut, c'est gris et froid. Retour en hiver, j'ai remis un peu de chauffage, mes vieux os ont mal.

Résultats en France : 

Grosse gueule de bois,ce dimanche 25 mai 2014 le vin était trop mauvais je n’ai pu le supporter. 
Pardonnez moi, je crains à l’avenir d’être un mauvais convive dans cette France que je ne reconnais plus.
J’ai presque envie d’écrie s’il vous plaît ne m’invitez plus ! 
Mais non je suis, ici, chez moi, il me faut donc prendre la dimension du désastre, assumer et combattre. 

Ils ont bien fait leur travail les fossoyeurs de l’espérance, nos chers journalistes que j’ai vu choqués et comme anesthésiés hier au soir sur les antennes . 
Ils ont bien travaillé à coup de petites phrases assassines , rien d’autre que touches de fard posé sur la morbide pâleur de leur manque de vision et de générosité, de leur inintelligence d’un peuple qui souffre prêt à se jeter dans les bras de n’importe quelle « mère » de substitution supposée les comprendre. 
Ils ont bien fait leur travail , nos grands partis de gouvernement empêtrés dans leurs calculs politiciens, dans leurs schémas dépassés., dans leurs scandales lamentables. 
Oui, ils ont bien fait leur travail, le résultat plaide pour ce, oh combien, consciencieux labeur.

Les électeurs ont voulu dire non à Hollande et aux partis et ont par leur abstention, dit non à l’Europe. 

Mais leur abstention est aussi un OUI non assumé à Marine LE PEN et au F.N. 
Un F.N. dont les populismes européens ne veulent même pas tant sous le brushing de Marine on peut détecter de remugles d’antisémitisme et de xénophobie. 
OUI, il y a une véritable xénophobie chez le FN. OUI, il y a de l’antisémitisme. 

Il y a aussi mensonge  quand Monsieur Florian Fillipot parle sur les antennes de LIBERTE retrouvée et évoque 1789. . De quelle LIBERTE retrouvée ? 
Photo du "Parisien du 26/05/2014
L’aurions nous perdue ces dernières années cette liberté, n’avons nous pas été acteur ? L’Europe serait elle une prison ? Que de fantasmes pour ne pas avouer que le seul programme de ce parti est l’exclusion, le retour à une situation anté impossible à gérer et facteur de déclin , et surtout une prise de pouvoir de la nation par un gang nostalgique. 

J’ai mal à ma France .


La fête des Mères : toujours de la tendresse dans ces moments privilégiés que nul ne peut nous enlever,  malgré toutes les tentatives de ceux qui voudraient bien l'annuler dans les écoles.
Que de prétextes fallacieux !!!!!!!

Les élections en Ukraine. Oh temps suspend ton vol. Croisons les doigts pour Porochenko  ce tout nouveau Président qui semble ne pas manquer de poigne. 

Le Pape : je l'aime cet homme, ce pèlerin de la paix qui traverse une mer de dangers...Je l'aime et prie pour lui.
Photo "Le Parisien 26/05/2014



SOMBRE DIMANCHE. 





mercredi 21 mai 2014

Maintenant les temps sont venus pour...... Elisabeth DUFOURCQ

Le 25 Mars 2010 Le Comité de la Jupe faisait paraître un article intitulé   "Fulgurance féminine".

 On pouvait y écouter  Élisabeth Dufourcq, docteur en sciences politiques, ancienne secrétaire d’Etat à la recherche, et auteure d’une magistrale et remarquable « Histoire des chrétiennes, l’autre moitié de l’Evangile. » (Bayard 2008) interviewée par Evelyne Montigny pour le site Croire.com . 
 Interview fulgurante de 15 minutes à consulter sans délai pour alimenter les réflexions personnelles de chacun…
Description :
  1. Pourquoi « l’autre moitié de l’Evangile »? Les femmes ont-elles une autre perception de l’Evangile que les hommes ?
  2. Est ce que le Christianisme aurait pu exister sans les femmes ?
  3. A quel moment de l’histoire, l’institution  devient-elle une affaire d’hommes ?
  4. Vous  évoquez une fulgurance féminine : comment s’exprime-t-elle à travers les siècles ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
  5. Est-ce que ce livre a changé quelque chose dans votre façon d’être chrétienne ?

Pourquoi ai je sorti cet article des archives du Comité de la Jupe, pour deux raisons :

1°)Lorsqu'on peut constater ça et là  un retour à certains archaïsmes par soucis d'affirmer  une identité catholique, la crainte du  fondamentalisme s'impose. Or l'histoire nous l'enseigne la femme en est toujours la première victime.

2°)On s'habitue tout doucement à ces rétrécissement d'espace accordé aux femmes dans l'Eglise , on s'y habitue car ils sont indolores et que tant et tant de problèmes interpellant l'Institution   on accepte que les choses soient remises au lendemain. 
Or, il n'en n'est rien, il n'y a pas de "lendemain qui chante" pour la femme catholique, la porte a été fermée par Jean-Paul II. Il ne lui  reste plus que la plume, la parole, et une incroyable patience doublée d'une solide détermination. 


dans ses verts pâturages il m'a fait reposer

"Mais ce que femme veut" dit le dicton, "Dieu le veut" .
Au fait, s'est on penché, un seul moment,  sur la volonté de Dieu  dans ce domaine ? 
Si on lit bien les évangiles, il est rapporté d'incroyables manifestations de familiarité de Jésus à l'égard des femmes, une familiarité totalement réprouvée par les Juifs de son temps et totalement incomprise de ses disciples hommes. D'ailleurs, ils n'ont pas attendu, dès les Actes des Apôtres, elles passent à la trappe.


Aujourd'hui on nous répond une lecture fondamentaliste du choix des 12 apôtres, en oubliant de rappeler que cette lecture d'exclusion concerne uniquement  les femmes, alors qu'elle  n'a ( fort heureusement !!!!!) ni souci de race ou d'identité culturelle. 

 Et dans ses eaux limpides, il m'a désaltérée
12 : quel chiffre magnifique d'universalité : les douze tribus d'Israël ....!!!!!
Serions-nous pauvres femmes exclues de "l'Universalité"?
 Les femmes représentent plus de la moitié des laïcs qui se dévouent dans l'Eglise....Jusqu'à quand serons nous exclues ?
Ecoutez Elisabeth , les femmes doivent se préparer à prendre une relève dans une situation de manque  de prêtres  qui se révélera de plus en plus critique.
  
Lisez :" l'Histoire des chrétiennes - l'autre moitié de l'Evangile". Elisabeth DUFOURQ
 Lisez : "Douze femmes dans la vie de Jésus" d'Anne SOUPA
Lisez :  " Le Déni" de Maud AMANDIER  et Alice CHABLIS  et la très belle préface de Joseph MOINGT 
Lisez : "Ludmila Javorovà -Histoire de la première femme prêtre"
de Suzanne YUNC - Histoire tragique. 
et beaucoup d'autres encore. Nous en reparlerons.

Prenons conscience qu'il peut y avoir une tentation de fondamentalisme dans les religions monothéistes et aussi dans l'Eglise catholique bien sûr, et qu'à chaque fois ce " sont les femmes qui en font les frais".
Eh oui, je me répête.....!!!!!!

Jacqueline Lach-Andreae






(autres renseignements biographiques concernant Elisabeth DUFOURQ ici )

vendredi 2 mai 2014

Ils ont été canonisés ! Qui ? Angelo et Karol ? Jean vingt troisième du nom et Jean-Paul deuxième du nom ? Qui en fait ?




« Jusqu’où ira la papolâtrie de mon Eglise ?»  me suis je subitement interrogée, un peu interdite par la mise en scène de la canonisation de  Jean XXIII et Jean-Paul II .  
Une grande fête ! Ils étaient tous là  « puissants et misérables »,  les cardinaux  en un  impeccable défilé, les hauts dignitaires de nos Etats, la  foule en liesse attendrissante de foi et de bonheur.
 Les camera se gorgeaient d’images de beauté, le Vatican n’a pas son pareil !

La qualité de ses deux personnes n’est pas en cause. Chacun a beaucoup apporté à l’Eglise et au monde, chacun a eu le courage de secouer la lourde « fabrique » , nous ne pouvons que les en remercier et les montrer en exemple.
Mais pourquoi les canoniser sous leur nom de Pape, donc de célébrer leur éminent ministère   au sommet de la hiérarchie magistérielle et non pas sous leur simple prénom,  celui reçu au baptême, le prénom choisi par leurs parents ? 
J’eusse tellement mieux aimé fêter Saint Angelo Roncalli ou Karol Wojtyla plutôt que le Pape Jean XXIII ou le Pape Jean-Paul II !

Parce qu’ils se sont illustrés dans leur mission  me répondrez vous !

 Certes, mais au cœur du Pape Jean XXIII n’était ce pas le petit Angelo qui veillait ?   Le petit paysan d’une Italie si  pauvre que  le seul espoir pour un lendemain  meilleur était  l’émigration vers l’Amérique ?
Jean XXIII aurait il été ce qu’il a été,  si le regard d’Angelo n’entretenait pas la flamme de charité et de bienveillance du regard   et la foi  têtue dans la capacité des hommes à construire le bien malgré toutes les injustices et les malheurs dont il a été le témoin ?
Jean-Paul II aurait il été la bourrasque d’énergie qu’il a été  si le petit Karol Wojtyla venu de sa lointaine Pologne n’avait pas apporté avec lui, la foi têtue et résistante construite par  toutes les souffrances des pays de l’Est, martyrs du communisme ?

Nous sommes tous les enfants de notre enfance, de ces regards innocents portés sur le monde et les adultes qui nous entouraient, de la foi dans notre baptême, de l’incroyable présence à la grâce dont seuls les enfants sont capables.

En fêtant Angelo ou Karol c’est aussi leur mère, leur père, leurs frères et sœurs, toute cette fratrie si importante qu’on aurait fêtés.  C’est la pâte humaine avec toutes ses grandeurs et ses faiblesses, ses espoirs et ses désillusions mais surtout avec au cœur comme un noyau indestructible, la foi dans le Ressuscité qui ouvre tout l’être à l’Autre, à l’Homme.
En fêtant Angelo et Karol ce sont nos frères dans l’Espérance que nous aurions ajoutés à notre litanie et non des princes de l’Eglise-Institution.

Comme un rappel , ce dimanche là, chez moi  à la cathédrale, on célébrait la messe des déportés. La messe du souvenir des hommes de souffrance. L’Evêque a parlé de partage, de pardon, de miséricorde, d’espérance.
On y a partagé le pain, ce pain qui a tant manqué dans la jeunesse d’Angelo, on y vécu la liberté du passage de la mort à la vie , cette liberté « dans  les fers » dans la jeunesse de Karol, on y a pratiqué la modestie  On y a célébré Jésus-Christ .
NON je ne boude pas le plaisir de la fête de mon Eglise dans ces canonisations de Papes, mais , je vous l'avoue,  ces enfants que je fête, sans eux, qu'auraient été ces Papes ?