dimanche 6 mai 2012

Deuxième tour. MoDem où es tu ? Le grand abandon des élus de Midi-Pyrénées.




Il y a déjà plusieurs jours, dès l'annonce du ralliement de François Bayrou,  nous savions que cette soirée serait celle de l'alternance.Celle-ci ne m'alarme guère, et les deux candidats ont fait la preuve dans l'échec comme dans le succès que désormais dans notre classe politique il en est qui savent vivre " l'esprit de la démocratie".

Pas de diabolisation, pas d'acharnement. C'est nouveau et c'est à mettre en exergue.


Pour moi c'est bien, c'est grand. Pour moi c'est ainsi que je vois la politique.

Par contre ce soir, je suis triste pour le MoDem, pour tous ces élus abandonnés par François Bayrou à leur sort dans des régions où il est presque difficile de respirer si l'on n'est  pas socialiste.
Il leur a été beaucoup demandé, ils ont mouillé leur chemise, se sont battus pour gagner des mandats et se battront encore. Mais désormais dans quelles conditions ?





Je respecte les convictions de François Bayrou, elles sont honorables. Mais il n'est pas seul. 

Tout, se construit sur le dévouement des hommes de terrain. Les idées prennent chair par des prises de responsabilités dans nos villes, dans nos circonscriptions.

Les dégâts collatéraux du ralliement personnel de Bayrou à Hollande seront donc pour toutes les énergies centristes de Midi Pyrénées à la mesure de cette décision. Nous aurons bien des années de patience à endurer avant de reconstruire la confiance de nos concitoyens en nos idées et propositions.


J'ai connu un moment terrible en 2007, je lui suis à ce moment là restée fidèle.
Mais deux fois c'est une fois de trop et je me désolidarise totalement de Lui.
"Paris vaut bien une messe" a dit son modèle Henry IV .
Je me demande ce qui a bien valu cet abandon de son aile droite et l'abandon des élus de notre région.



Toute la blogosphère de Midi Pyrénées des MoDem de gauche tresse des couronnes à François Bayrou, et loue son courage et la rigueur de son éthique.


Je leur pose ces questions :
Votre engagement politique se joue-t-il par quelques joutes oratoires dans les quelques m2 de la permanence du parti? Ou bien se joue-t-il dans nos villes, nos circonscriptions régionales avec les conditions particulièrement difficiles qu'il est  inutile d'exposer tant elles sont connues.
D'autre part,"pour vous, être généreux, aimer la France et les Français, c'est devenir socialistes ? Il n'y aurait donc pas de salut moral hors le parti socialiste ?
Alors que ne les aviez vous ralliés avant  !

Croyez vous donc que nous soyons racistes, égoïstes, revanchards ( je me demande de quoi ) enfermés dans une philosophie de la frontière (?), dans la défense du riche, du mépris du pauvre ?


Et si nous étions seulement convaincus que l'analyse de François Bayrou était une analyse juste, que tout ce qu'il a dit du programme de Hollande était vrai, que ce dernier ne positionnerait pas la France dans la modernité ?
Oui, si ce n'était que cela ?
Peut-être avons nous, à vos yeux, écouté beaucoup trop attentivement le programme de François
BAY
ROU et y avons nous naïvement cru!

mercredi 2 mai 2012

Coup de gueule....




Cher François Bayrou,





Je vous suis fidèle
depuis des décennies.


Ce fut parfois un vrai chemin de chèvres sur une ligne de crêtes et j'ai cru m'y essouffler.
Mais je suis restée car je le savais bon pour la France et les français.
Aujourd'hui, les prises de position  qui se croisent sur la toile me laissent perpl
exe, êtes vous toujours le capitaine de ce navire? Qui tient de gouvernail, qui s'occupe des voiles...


Ces prises de position ne m'influenceront pas. Les centristes sont des "personnes libres et responsables". Je serai donc libre et responsable comme je l'ai toujours été.
Mais il me faut un certain sang froid, je vous l'avoue, pour rester dans un parti où tout le monde parle et clame à tous vents ses choix avant que vous ne vous soyez positionné.

D'ailleurs ce choix je l'ai déjà fait. Et moi aussi, je vais le dire... N'en déplaise aux uns et aux autres, je voterai pour celui dont le programme économique sera le plus près du votre.
Le reste n'est que propagande, elle se répand dans les deux camps.
Et comme toute propagande elle ne relève pas le niveau de réflexion politique des électeurs.En effet, les paroles passent, les réalités économiques sont têtues et le seront longtemps.

Alors pourquoi écrire ce choix ?
Parce que certaines idées véhiculées sur la toile me gênent. On parle de division, d'union,  de candidat de division, de candidat d'union.....
Division ? Vous avez dit division  ? 
Union  ?  Selon vous, l'union serait donc  d'être tous socialistes, à travers tous les échelons des institutions françaises ?

Unité ou totalité ? Pensée "totale"- "globale" ? Définissez votre pensée.
Moi, je n'ai jamais oublié ce jour où, à Toulouse, abandonné par ses troupes et bien seul sur l'estrade,  François, digne, vrai, habité a lancé :
" Quand on pense tous la même chose c'est qu'on ne pense pas !" ( pardon François ma mémoire n'est pas toujours fiable et ce n'est pas du mot à mot ).
J'ai aimé et vous ai suivi.

Autre réflexion  :
 Comment allons nous, chers militants  vivre la troisième mi-temps ? Le temps des législatives ?
Croyez vous que cette France entièrement socialiste aura besoin d'un allié supplémentaire centriste ?
Comment allons nous négocier cela ?
Car la politique est d'abord réalisme.
Mais, je sais être aussi idéaliste, et dans ce pays qui semble voué à se réfugier dans les extrêmes, je vous pose la question : "
ne pensez vous pas que notre existence au Centre puisse être une réponse positive pour la France et les français " ?

Comment allons gagner des villes, regagner des Régions, des départements ?
C'est cela "faire de la politique" en démocratie : donner au peuple des outils pour instaurer  un dialogue, une alternative, une alternance.
   
Mais le danger n'est pas où on croit le voir. Il est dans la démission de la pensée politique.
Des militants politiques  qui se laissent mener par les choix de ses media mettent  en danger l'idée même du "faire de la politique".
Pour le militant,  puissant ou simple pion , la base même de l'action politique  repose sur une réflexion nourrie et partagée,  construite sur  le courage d'aller à contre courant, de parler au risque de déplaire.
Si nous ne sommes pas capables de faire cela, il faut se démettre.

Il y a eu abus de pouvoir des media. Je ne les stigmatise pas, je constate. Je l'ai constaté lors des débats du premier tour.
Il y a eu enivrement, fuite en avant dans un jeu virtuel.  Il y aura des repentirs.
En effet, les journalistes - que je respecte profondément, pas de démocratie sans eux - sont là pour nous informer non pour nous "configurer".
Mais l'abus constaté, n'excuse pas de se laisser mener  par le bout du nez.
J'entre donc en réaction. En fait cette campagne n'aura été qu'un vote de "contre- à- contre " .
C'est triste...

Cher François, je connais votre sagesse et je m'en inspire souvent. Un philosophe cultivé , c'est vraiment ce dont nous avons besoin dans cette chienli, et durant cette campagne, par votre discours  nourri  et sans complaisance . vous avez montré de réelles qualités de chef d'état. 
Je vous garde ma confiance.

Et vous dis mon amitié.