Facebook en nous présentant à chacune des ouvertures de notre page, un article de nos archives nous fait du bien. On oublie vite que ce que nous avons écrit s'envole dans un "cloud" .
Cela devrait nous inciter à être prudent dans nos prises de position, mais cela me donne aussi la possibilité de suivre la progression de ma pensée sur quelques sujets qui me tiennent à coeur. Il en est ainsi de l'ordination pour les femmes dans l'Eglise catholique.
Merci donc pour cette piqûre de rappel.
Dans son blog Madame Gaulmyn nous faisait part le 28/01/2015 du sentiment que lui donna la photo prise à la suite de la nomination de Libby Lane, première femme evêque de l'Eglise d'Angleterre. Ils posaient tous rassemblés sur le parvis de la cathédrale d'York et "elle" rayonnante" au milieu d'eux "apportait un vent frais dans la cathédrale".
Je me souviens de l'émotion et l'intense regret pour notre Eglise catholique romaine que cette photo a aussi suscité en moi.
Au fil de son article, l'auteure , pour se consoler d'être catholique et de devoir accepter l'interdit écrivait :"Certes, la possibilité d’ordonner des femmes prêtres, et maintenant évêques, n’est, tout obstacle théologique mis à part, sans doute pas la seule solution. On peut même avancer que la plus grande chance des femmes, dans l’Église catholique, c’est justement de ne pas pouvoir l’être. Elles évitent ainsi de tomber dans le cléricalisme qui reste sans aucun doute, comme Péguy le disait, le plus gros défaut de notre Église. Et cela permet aux femmes de pouvoir incarner des figures autrement plus humaines que celle de prélats un peu trop amidonnés…"
Je me souviens de l'émotion et l'intense regret pour notre Eglise catholique romaine que cette photo a aussi suscité en moi.
Au fil de son article, l'auteure , pour se consoler d'être catholique et de devoir accepter l'interdit écrivait :"Certes, la possibilité d’ordonner des femmes prêtres, et maintenant évêques, n’est, tout obstacle théologique mis à part, sans doute pas la seule solution. On peut même avancer que la plus grande chance des femmes, dans l’Église catholique, c’est justement de ne pas pouvoir l’être. Elles évitent ainsi de tomber dans le cléricalisme qui reste sans aucun doute, comme Péguy le disait, le plus gros défaut de notre Église. Et cela permet aux femmes de pouvoir incarner des figures autrement plus humaines que celle de prélats un peu trop amidonnés…"
Oui, on peut effectivement se féliciter personnellement de n'avoir pas la corde au cou et de pouvoir librement gambader dans le jardin de la Résurrection où le Seigneur nous appelle par notre nom.
Cette liberté, la plus grande et la plus belle qui soit, nul ne pourra jamais nous l'ôter.....mais c'est celle de tout baptisé,n'est-ce pas ? il n'y a rien qui soit particulier aux femmes. Le particulier pour les femmes ne touche-t-il pas toujours à l'interdiction ?
Quand au plus gros défaut de l'Eglise , le cléricalisme, on voit combien celle-ci y est attachée malgré , ou peut-être à cause, le peu de vocations.
Vous avez peut-être raison sur un point chère Madame GAULMYN , heureuses sommes nous d'être libres, de cette LIBERTE qui n'appartient qu'à ceux qui n'ont pas de pouvoir. Peut-être ....
Mais peut-être avez vous tors car nous avons un DEVOIR PROPHETIQUE.... ce n'est qu'en criant sur les marchés, les parvis des églises, en écrivant, créant des évènements, en réclamant à temps et contre temps l'abolition de la discrimination sexiste que nous rendrons service à l'Eglise. Ce n'est pas en acceptant ce qui est devenu inacceptable par l'évolution de la société occidentale que nous ferons bouger les choses.
Seul celui qui a l'épée dans les reins trouve une solution.... Pourquoi se fatigueraient ils à dépasser des préventions qui viennent de si loin, si nous les incitons pas....
Seul celui qui a l'épée dans les reins trouve une solution.... Pourquoi se fatigueraient ils à dépasser des préventions qui viennent de si loin, si nous les incitons pas....
Un peu de theologie -ECOUTONS LUMEN GENTIUM : Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église (cf. Mc 16, 15). L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le SIGNE et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle."Pourquoi oublions nous si souvent les lumières de Vatican II ? relisons :" l'Eglise étant, dans le Christ , en quelque sorte le sacrement , c'est à dire le SIGNE & LE MOYEN DE L'UNION INTIME AVEC DIEU ET DE L'UNITE DE TOUT LE GENRE HUMAIN........
Croyez vous que nous soyons signe en affichant à la fois, pour la hierarchie, cette discrimination et pour les femmes catholiques ce terrible renoncement ?.
La vie est coquine, elle aime à se moquer.....Et les leçons sont souvent dures.
Dernièrement sur le site du Comite de la Jupe, cet article de Claudine BENARD paru le 22/01/2017.
"Dans la dernière campagne du diocèse de Paris pour le denier du culte, les femmes sont invisibles. Si elles forment la plus grande partie des catholiques pratiquants dans les paroisses, elles sont quasiment invisibles sur les affiches, des photos composées et travaillées. Le cléricalisme s’affirme massivement, et seuls des hommes sont les interlocuteurs des prêtres. Sur l’une des affiches, on voit bien des femmes à l’arrière-plan, mais dans de nombreuses paroisses, l’affiche est plus petite sur les panneaux, recadrée et tronquée sur la gauche." pour lire la suite ...
http://alpha.comitedelajupe.fr/?q=content/diocèse-de-paris%C2%A0-où-sont-les-femmes%C2%A0
Deux années, deux années seulement , séparent ces deux articles.....
Deux années qui voient insensiblement au départ et, depuis peu, de plus en plus fortes les avancées à la fois du cléricalisme triomphant et du retour décomplexé et adoubé par l'Eglise du mâle dominateur..
Ainsi va la vie de l'Eglise catholique Romaine. Quels sont les codes de sa responsabilité ( le signe ) dans la bonne marche du monde ? On peut légitimement se poser la question et un sentiment confus qui me vient de je ne sais où, me dit qu'il n'est jamais bon signe pour une société de magnifier l'humain- mâle au détriment de l'humain-femelle....
C'est souvent ll'humain-mâle qui en aura à souffrir car il est magnifié pour être mieux instrumentalisé.