samedi 22 février 2014

Ils sont au pouvoir, elles sont au service - LE DENI - enquête sur l'Eglise catholique et l'égalité des sexes.


LE DENI : Quelle bombe.....
Quel bonheur !!!!!!
Si j'osais, si j'osais, si j'osais...


Appuyés sur l'épaule si fraternellement humaine de Jésus,    nous allons oser Canard.  Nous allons  oser écrire ce que nous  pensons depuis si longtemps. nous déclinerons   en couleurs, en notes de musique , le drame-liturgie de la femme catholique  du XXème siècle devant les puissants de l'Eglise catholique tétanisés à l'idée qu'il faudrait faire quelque chose pour cette  "émancipée" qui ose réclamer une place sur le forum des idées et les  gradins du pouvoir de l'Eglise romaine.
Ce n'est pas facile de convaincre, il faut des images fortes, pourquoi ne pas user  du  parallèle entre la comparution de Jésus devant Pilate, procurateur de Judée,  bien embarrassé de devoir le juger et le cas de la femme occidentale catholique  devant l'héritier du trône de Pierre  ?
Des femmes qui osent dire :  nous sommes en tout l'égale de l'homme et toute "fabrication théologique en dehors des textes évangéliques et des gestes de Jésus le Christ " est une discrimination sexiste dont le but est de les évincer du sacerdoce ordonné car c'est là que réside tout le pouvoir de juger, d'enseigner, de parler...."
Osé, Canard, oui c'est vraiment  osé. "Ils" ne vont pas aimer., car ils ont tout construit à partir du Patriarcat et la domination de la femme.

Cette femme, Canard, tu vas la "camper" presque nue sous son manteau rouge du sang qui a fait si longtemps d'elle une impure..., tu lui mettras une couronne d'épines durement enfoncée sur son opulente  chevelure si longtemps considérée comme le symbole de sa séduction, elle sera debout et silencieuse. Qu'opposer au représentant du pouvoir , si ce n'est ce silence que l'Apôtre  Paul dans l'épître à Timothée prescrit : " "Pendant l'instruction, la femme doit garder le silence en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de dominer l'homme".
C'est cela  Canard, campe la silencieuse, mais dessine lui  un regard qui voit loin, plus loin que les limites de ce tribunal . Un regard habité, accompagné, presque hypnotique à force d'être nié dans sa vérité.    Un regard qui ne juge pas, ne condamne pas  et pourtant interroge "Pourquoi ?" Pourquoi faire de notre "soumission-sacrifice de soi"  le marche-pieds de votre pouvoir ? Pourquoi, vous qui êtes nos frères, nos pères, nos fils, nos neveux ?

En face d'elle, si peu sûr de Lui dans la violence de ses condamnations, tu dessineras le "PUISSANT", le symbole de toute cette hiérarchie monarchique, le "César catholique".
Une sorte de Pilate malmené par la curie, les lobbies, bref tout ce qui ne peut vivre et s'épanouir en dehors de "l'entre-soi de la tradition". Attache-toi Canard à lui donner cette fragilité dévorante que donne le pouvoir.  Une fragilité qui doit tout à l'humilité de sa bonne conscience et aux chaînes   du système "Nous avons une Loi, et selon cette loi ....."
Dessine le dans son trouble et son désarroi, et place tout à côté de Lui les écrits de ses prédécesseurs. Que faire quand on ne sait que décider  si ce n'est  s'en remettre aux autres...à ceux qui ont déjà tranché.
Nous avons vu comme en un  cauchemar , tout à côté de Jésus, nous avons vu, oui de nos yeux vu, cette femme toute de rouge vêtue couronnée d'épines, qui traînait  la chaîne aux pieds.









Note 
L'historienne Elisabeth Dufourcq souligne que "quatre-vingts générations de femmes se sont succédé sans qu'on leur ait jamais demandé leur avis. La pensée du Magistère sur elles est exclusivement masculine et il n'a pas été permis aux femmes catholiques d'écrire sur elles-mêmes, encore moins d'écrire sur les hommes.  Ces écrits pourtant déterminent leur condition. "